Il n'aura pas perdu de temps avant de se défendre. Nike affirmait le vendredi 28 mai 2021 avoir rompu son partenariat avec Neymar car la footballeur aurait refusé de coopérer à une enquête interne menée par la marque après qu'une employée l'a accusé de l'avoir agressée sexuellement. Piqué au vif, le joueur du PSG a posté dans la foulée un long message sur son compte Instagram, dans lequel il juge les accusations "absurdes".
Dans son message, Neymar déclare ne même pas connaître sa prétendue victime : "Affirmer que mon contrat a été résilié parce que je n'ai pas contribué de bonne foi à une enquête est absurde et mensonger. Je ne savais rien (...) personne ne m'a rien dit" sur 'cette affaire'. On ne m'a pas donné l'opportunité de me défendre. On ne m'a pas donné l'occasion de savoir qui était cette personne prétendument offensée. Je ne la connais même pas. Je n'ai jamais eu aucune sorte de relation ou contact avec cette personne".
Neymar a donc nié avec véhémence avoir agressé sexuellement une employée de Nike et avoir refusé de coopérer à une enquête lancée par l'équipementier sportif américain. Dans un communiqué transmis à l'AFP, dans la nuit de jeudi à vendredi, Nike avait confirmé les informations dévoilées par le Wall Street Journal : "Nike a mis fin à son partenariat avec le sportif parce qu'il a refusé de coopérer dans une enquête de bonne foi sur des allégations crédibles d'actes répréhensibles formulées par une employée", a expliqué le géant américain.
"L'enquête n'a pas été concluante", a toutefois précisé la société basée à Beaverton dans l'Oregon, ajoutant qu'"aucun ensemble de faits n'a émergé qui nous permettrait de nous prononcer sur le fond de l'affaire datant de 2016. Il serait inapproprié pour Nike de faire une déclaration accusatrice sans être en mesure de fournir des faits à l'appui".
Jointe par le WSJ, la porte-parole de Neymar avait affirmé que les deux parties s'étaient séparées pour des raisons commerciales, alors qu'elles étaient en pourparlers depuis 2019. "Il est très étrange qu'une affaire censée s'être produite en 2016, avec des allégations proférées par une employée de Nike, n'ait été révélée qu'à ce moment-là", a-t-elle argué.
Dans son communiqué transmis à l'AFP, la marque à la virgule explique avoir "été profondément troublée par les allégations d'agression sexuelle formulées en 2018 par l'une de ses employées à l'encontre de Neymar Jr", sans préciser leur nature. S'appuyant sur des témoignages et documents, le Wall Street Journal rapporte que cette employée a dit à des amis ainsi qu'à des collègues que Neymar avait essayé de la forcer à pratiquer une fellation en 2016, alors qu'elle se trouvait dans sa chambre d'hôtel à New York, où elle travaillait à la coordination et à la logistique d'un évènement promotionnel.
Toujours en 2016, Neymar avait été accusé de viol par une autre femme au Brésil. Ce qu'il avait rejeté et l'affaire avait finalement été abandonnée. A l'époque, Nike avait exprimé sa "profonde préoccupation", avant d'assurer le joueur de son soutien une fois le dossier refermé par la police brésilienne, faute de preuve.
Ces nouvelles accusations ne vont pas améliorer l'image de Neymar qui a aussi connu des démêlés fiscaux en Espagne quand il évoluait au FC Barcelone (2013-2017), image déjà passablement écornée par son palmarès maigrelet sans rapport avec ses émoluments, sa réputation de noctambule et son comportement parfois limite sur les terrains.