Ce vendredi 9 février sort le nouvel Ebdo, lancé par Laurent Beccaria et Patrick de Saint-Exupéry qui ont déjà connu un joli succès avec XXI. Pour le cinquième numéro de cette revue de cent pages sans publicité, la rédaction envoie une bombe : une (plusieurs ?) accusation(s) de harcèlement sexuel dont l'auteur serait l'actuel ministre de la Transition écologique et solidaire, Nicolas Hulot. Informé de la parution du sujet, l'homme politique a décidé d'anticiper en réagissant en amont sur les ondes de RMC dans la matinale de Jean-Jacques Bourdin. Il dément formellement ces accusations qu'il qualifie d'"ignominieuses". "Il n'y a pas d'affaire. Il n'y a pas d'affaire !", martèle-t-il.
A-t-il été accusé de harcèlement sexuel par une ancienne collaboratrice de sa fondation, lui demande le journaliste de BFM ? Nicolas Hulot, précédemment attaqué sur sa fortune, répond avec fermeté : "La réponse est non. (...) Cette personne parfaitement identifiée vous dira exactement la même chose et n'a jamais déposé plainte contre moi. (...) Depuis des mois, je subis toutes sortes de rumeurs, d'insinuations, de suspicions, d'inquisitions : je me suis senti traqué par une meute invisible. (...) Je veux remettre les pendules à l'heure et je dis stop parce que le journal demain va évoquer deux affaires qui n'en sont pas et n'ont aucun contenu. (...) Si l'idée, c'est de faire mal, que ces petits procureurs anonymes sachent que oui, ça fait mal, mais je suis debout."
L'ancien présentateur d'Ushuaïa admet des faits, mais les précise : "Oui, une personne majeure, sur des faits qui remontent à 1997, a déposé plainte contre moi en 2008. Cette plainte a été classée sans suite : j'ai été auditionné par les gendarmes à ma demande. La justice est passée." Les révélations ont forcément un impact sur son entourage et sur l'image qu'il a auprès des Français : "C'est un cauchemar mais je suis solide, ma famille est solide. (...) C'est elle qui prime, c'est sa résistance qui guidera mes choix. J'ai en horreur le machisme, le sexisme, que je mets presque au même niveau que le racisme. (...) Là, on a touché là où ça me fait mal, j'ai vu mes enfants en pleurs, on a franchi la ligne, j'ai la rage. (...) Est-ce que vous imaginez, Monsieur Bourdin, que je bénéficie d'une immunité par ma notoriété ? Je n'aime pas la théorie du complot mais cet acharnement ne me semble pas spontané. Hier, on a fait pleurer mes enfants et ça, je ne le pardonnerai jamais." Quant à l'idée d'une démission, il ne l'a pas envisagée.