L'annonce du classement sans suite de l'enquête sur Nicolas Hulot, ouverte après la diffusion du numéro d'Envoyé spécial consacré à sa personne en novembre dernier, a braqué de nouveau les projecteurs sur l'ancien présentateur et ministre. Âgé de 67 ans, celui qui était accusé de viol sur mineur a connu une descente aux enfers au point de se retirer de la vie publique en 2021. Pour retrouver la figure de la lutte pour la sauvegarde de l'environnement, il faut aller à Saint-Lunaire en Ille-et-Vilaine où il vit avec sa famille. Une existence menée désormais dans la plus grande discrétion. Le Parisien a tenté d'aller à sa rencontre.
La justice a tranché sur son sort, estimant qu'il y a prescription, sans que pour autant faire disparaître les accusations. Une source proche de l'enquête résume ainsi les choses : "On sent bien qu'il y a eu quelque chose, mais c'est impossible à prouver." Après avoir été entendu par la brigade de protection des mineurs, quelques semaines après l'audition de Sylvia, sa principale accusatrice qui était mineure (16 ans) lorsqu'elle aurait subi son agression sexuelle, il a repris le cours normal de sa vie. Pas tout à fait normal puisqu'il vit désormais presque incognito en Bretagne, aux dernières nouvelles avec sa femme Florence Lasserre et leurs fils.
Nicolas Hulot a mis un coup d'arrêt total à sa carrière. Plus de Fondation, plus de politique, plus d'intervention médiatique, il ne veut plus exercer et personne ne veut être embarrassé par sa présence. La dernière a eu lieu sur BFMTV lorsqu'il a anticipé l'éclatement du "scandale Envoyé spécial" pour dire qu'il se retirait de la vie publique en novembre 2021. C'est maintenant en Bretagne qu'il vit, fuyant Paris où il refuse catégoriquement d'aller. "À Saint-Lunaire, il mène la vie de Monsieur Tout-le-Monde. Faite de sports nautiques, de moments en famille et de balades au grand air", écrit Le Parisien. Il ne recherche plus que l'anonymat, au point de semer le doute sur son identité. Un commerçant confie ainsi : "Il est très discret. Une fois, je l'ai reconnu, je lui ai dit : Ah, mais vous êtes Nicolas Hulot ! Il m'a répondu : 'Non, mais je lui ressemble beaucoup.' Moi, je savais que c'était lui."
En bas de sa belle bâtisse juchée sur la falaise où se trouve la maquette d'avion biplace que le présentateur d'Ushuaïa a placé au sommet, le journaliste du Parisien finit par le croiser, habillé d'un t-shirt de surf usé, de tongs et d'un jean. "Je ne veux plus apparaître. C'est fini. Je veux qu'on me laisse tranquille. Je ne souhaite pas à mon pire ennemi le quart de ce que j'ai vécu", dit-il, poings serrés, a toute demande d'interview. Si les commerçants et habitants du coin ne se prononcent pas sur ce qu'il pense de l'homme, les touristes de passage sur la côte d'Emeraude en font un objet de recherche, observant sa demeure sans pour autant se prononcer sur l'affaire. Alors qu'il voudrait se faire oublier, Nicolas Hulot est devenu une attraction touristique à ses dépends...