Le dernier épisode d'Envoyé Spécial, portant sur l'affaire Nicolas Hulot a réuni plus de 3 millions de téléspectateurs le 25 novembre sur France 2. Lors d'un entretien à Télérama, la journaliste Elise Lucet a donné des détails concernant la réalisation de son émission et le travail d'investigation de ses équipes. Elle a également dit tout son soutien aux présumées victimes, dont certaines sont venues témoigner face à la caméra. "Ce qu'on a touché du doigt, c'est la difficulté des femmes à prendre la parole quand elles subissent des agressions sexuelles (...) Que ces femmes soient entendues face à un personnage aussi central dans l'opinion publique, cela envoie un message fort à plein d'autres et à la société en général", a déclaré Elise Lucet à nos confrères.
On voulait respecter le timing de ces femmes
"La confidentialité était surtout très importante par rapport aux témoins. Elles nous faisaient confiance, surtout à Virginie, et il y avait une nécessité de les protéger et que leurs identités ne sortent pas. Nous nous y sommes engagés pour qu'elles ne subissent aucune pression, qu'aucune tentative d'intimidation ne puisse être exercée contre elles. C'était capital pour nous. C'était un contrat de confiance entre elles et nous, et nous l'avons respecté à la lettre. On voulait respecter le timing de ces femmes".
Si les présumées victimes ont été critiquées pour leur prise de parole tardive, Elise Lucet a pris leur défense. "Même si elles parlent trente ans après et qu'elles mettent quatre ans de plus à témoigner face caméra, où est le problème ?" Pour rappel, une enquête préliminaire a été ouverte par le Parquet de Paris afin de faire toute la lumière sur ces accusations de viol et d'agressions sexuelles dont fait l'objet Nicolas Hulot.
Nicolas Hulot reste présumé innocent des faits qui lui sont reprochés.