Nicolas Sarkozy est attendu ce mercredi soir sur le plateau du journal télévisé de Laurence Ferrari sur TF1. Sans grande surprise, le président devrait y annoncer sa candidature à sa réélection. Sur Twitter, François Hollande commente, implacable : "Chacun savait déjà que N. Sarkozy était candidat, ça ne change rien à la situation, ça ne change rien à ma propre campagne." Depuis quelques heures, Sarkozy peut lui répondre sur le même mode : le président vient en effet d'ouvrir un compte sur le site de micro-blogging.
Entre un François Fillon sous couverture, un Eric Besson coquin ("Quand je rentre je me couche. Trop épuisé. Avec toi ?") ou encore une Nadine Morano qui "tape plus vite que [ses] doigts mais corrige plus vite que [sa] pensée", quel genre de tweetos (utilisateur de Tweeter) sera le président ? A priori, sobre. En trois heures, seulement deux tweets. Le premier : "Bonjour à tous, je suis très heureux de lancer aujourd'hui mon compte #Twitter. Merci à ceux qui voudront bien me suivre ! - NS". Dans le second, il fait déjà une blague : "J'ai accepté l'invitation de TF1 au journal de 20h de ce soir et je vous y donne rendez-vous - NS". Elle en a de la chance, Ferrari, de pouvoir faire venir le président quand ça lui chante... Vous remarquerez que ces deux messages sont suivis des initiales du président : sans doute une manière pour Nicolas Sarkozy de montrer qu'il rédige lui-même ses tweets. C'est la méthode employée par Martine Aubry dont le compte est en partie animé par des conseillers, quand la secrétaire générale du PS tweete en personne, elle signe de ses initiales.
Reste que la sobriété paye : François Hollande ne se sert de Twitter que pour annoncer ses interventions médiatiques et ses déplacements, voire de légères mises au point ("Je tiens à rappeler que j'ai du respect pour le Parti communiste, j'ai du respect pour l'influence communiste et pour le Front de gauche", a-t-il posté hier soir). Le candidat socialiste est suivi par 146 905 internautes. En quelques heures, Nicolas Sarkozy a déjà 23 000 abonnés.
La campagne 2.0, c'est parti !