Nathalie Kosciusko-Morizet ne baisse pas les bras ! Malgré des sondages qui la placent assez loin derrière son adversaire socialiste Anne Hidalgo, la candidate UMP à la mairie de Paris a rassemblé tous ses fidèles hier soir, mercredi 19 mars. Un dernier grand meeting, à quelques jours du scrutin, durant lequel elle a mobilisé ses troupes pour rappeler que rien n'était encore joué...
NKM, la "rebelle"
Comme sa rivale du PS une semaine plus tôt, c'est au Cirque d'Hiver que NKM a choisi de convier ses fidèles. Et cette fois, contrairement à ce ce qu'il s'était passé au gymnase Japy le 10 février, la candidate ne s'est pas fait voler la vedette par Nicolas Sarkozy, venu lui apporter son soutien, mais elle a pu compter sur le soutien de quelques figures de l'UMP comme Rachida Dati, Valérie Pécresse, Bruno Le Maire ou François Fillon, à défaut d'avoir des people comme Anne Hidalgo. "Nous avons besoin d'un nouveau projet, d'un nouveau souffle, nous avons besoin de Nathalie Kosciusko-Morizet, a lancé l'ancien Premier ministre au pupitre. Nathalie l'intrépide, Nathalie l'innovante, Nathalie l'inclassable, celle qui va nous faire gagner Paris et qui va lancer avec cette victoire le sursaut national dont notre pays a besoin pour se redresser", a-t-il ajouté, voyant la candidate créer la surprise et appelant les Parisiens à envoyer un "sévère signal" à François Hollande.
"Je suis fière d'être la candidate des quartiers Est"
Devant les chefs de file des partis partenaires de l'union à Paris, comme Philippe Goujon (UMP), Christian Saint-Étienne (UDI) et Marielle de Sarnez (MoDem), ou encore l'un de ses porte-parole Pierre-Yves Bournazel, candidat dans le 18e arrondissement, NKM a longuement pris la parole pour défendre son projet pour les Parisiens. "Je suis fière d'être la candidate de certains quartiers, a-t-elle lancé. Mais aussi des autres. Celle des quartiers abandonnés à l'insécurité, comme ce quartier du 19e, que nous voulons faire revivre. Celle des quartiers oubliés des grands projets d'urbanisme, comme ce morceau du 12e que nous voulons reconquérir. Je suis fière d'être la candidate aussi des quartiers Est. Parce que je sais d'où je viens", a assuré l'ex-ministre UMP, référence à ses origines polonaises, devant environ 2000 sympathisants.
Sondages en berne et méthode Coué
Reste à savoir si ce dernier grand meeting permettra de relancer NKM dans les sondages. Selon l'enquête CSA, le premier tour serait serré mais elle obtiendrait au second 47,5% des voix, alors qu'il lui en faudrait 53 à 54% pour faire basculer la capitale, compte tenu de la particularité du scrutin parisien. D'autant que l'ex-ministre est donnée battue dans toutes les enquêtes d'opinion depuis le départ de la campagne, y compris dans le 14e où elle est tête de liste. Mais la députée et ses proches veulent, au moins officiellement, toujours croire à un retournement de situation dans les urnes. "NKM peut arriver devant au premier tour. (...) Moi j'y crois", a lancé son porte-parole Vincent Roger. "Le mode de scrutin est (...) indirect (...) ça n'a aucun sens, a assuré Rachida Dati, maire du 7e arrondissement, en parlant des sondages. Il ne faut pas désespérer effectivement que nous puissions gagner." Réponse dans quelques jours...