La Fashion Week parisienne s'est ouverte ce 26 septembre 2022 avec un show audacieux et impressionnant : le défilé du Français Victor Weinsanto. Comme c'est traditionnellement le cas à Paris, la priorité a été donnée aux jeunes pour ce premier jour de la semaine du prêt-à-porter féminin printemps-été 2023. Les créations de cet ancien danseur classique de 28 ans, formé par Jean Paul Gaultier et qui a lancé sa propre marque en 2020, ont fait sensation ce lundi.
Sur son podium, des looks incroyables et des personnalités ravies de faire partie de l'aventure : les fashionista Noémie Lenoir (43 ans), top model, et Daphné Burki (42 ans) animatrice et comédienne. Cette dernière a partagé sur les réseaux des moments de cet épisode "Fashion" et fou. La star du catwalk était au top en mini-robe blanche osée tandis que la présentatrice TV a assuré en cuissardes sexy.
Victor Weinsanto a expliqué sa démarche avec cette collection originale auprès de l'AFP. C'est "un manifeste d'amour d'une génération, de mes meilleurs amis artistes, créateurs, performeurs". Chose inédite, les créateurs de mode en vue comme Charles de Vilmorin à la tête de sa maison de haute couture et directeur artistique de Rochas et le duo Kévin Nompeix et Florentin Glémarec, fondateurs d'Egonlab ont défilé avec des pièces inspirées de leurs univers et retravaillées par Weinsanto "à sa sauce".
Des denims très portables aux robes théâtrales de "veuve noire" ou "mariée" avec des volumes exagérés, une mini-robe panier drapée couleur chair, une robe longue au dégradé de couleurs correspondant à plusieurs couleurs de peau sur une mannequin plantureuse, des hommes portant des pièces sensuelles plutôt féminines... Le vestiaire est éclectique.
L'image de créateurs odieux dans les années 90, personne n'a plus envie de ça
"La gentillesse, la création, la liberté, la folie et l'humour redeviennent l'essence même de ce qu'on recherche dans la mode en ce moment. On a envie de s'évader", souligne le styliste aux yeux bleus et cheveux orange, après les avoir portés rose pendant plusieurs saisons. L'image de créateurs "odieux" dans les années 90 qui "se détestaient" est "ringarde" et la "méchanceté" ne fait plus recette, assure-t-il. "Personne n'a plus envie de ça", d'où l'idée "d'un grand jeu de potes, une réunion de famille". Faite presque entièrement à partir des tissus de "stocks dormants" vendus par des marques de luxe, la collection se veut responsable et "inclusive", où une pièce est censée être "portée par la mère et la fille".
Avec des mannequins rondes et de tous les âges, le casting est très varié, l'attitude est libre : on défile en souriant et en dansant tout comme chez son mentor Jean Paul Gaultier, pionnier en matière de diversité. "J'aime l'idée qu'un vêtement n'a pas de genre, je m'habille tantôt masculin, tantôt féminin", dit le styliste.
Plus de 100 griffes françaises et internationales sont inscrites à cette édition de Paris Fashion week qui se termine le 4 octobre. La quasi-totalité des maisons ont opté pour des défilés physique dont les poids lourds comme Dior, Chanel, Balenciaga, Stella McCartney, Thom Browne ou Issey Miyake. Après avoir défilé à New York et Londres, la Britannique Victoria Beckham vient épicer cette édition en intégrant pour la première fois la Fashion week parisienne avec un défilé vendredi.