"Claude Imbert était un journaliste d'une vaste culture qui utilisait dans ses éditoriaux un vocabulaire d'une richesse inaccoutumée", voilà comment Bernard Pivot rendait hommage au fondateur du Point, mort le 23 novembre 2016 à Paris.
Ce 29 novembre 2016, en l'église Saint-Sulpice dans le 6e arrondissement de Paris, l'ancien animateur d'Apostrophes faisait partie de ceux qui ont rendu un dernier hommage lors de ses obsèques à Claude Imbert, mort à 87 ans. Le Point était la grande aventure de sa vie. Il a créé l'hebdomadaire en 1972 après avoir quitté L'Express et fait un court passage à la rédaction en chef de Paris Match. Il a consacré plus de trente ans de sa vie à ce magazine avant d'en céder les rênes à Franz-Olivier Giesbert, venu lui aussi lui rendre hommage.
Parmi les personnalités présentes aux funérailles de Claude Imbert se trouvaient les journalistes Michèle Cotta et Jean-Marie Cavada, le député Tony Dreyfus ou encore l'homme d'affaires François Pinault, propriétaire du Point depuis 1997.
Né à Quins dans l'Aveyron, le 12 novembre 1929, Claude Imbert a étudié au prestigieux lycée Henri-IV à Paris (comme Emmanuel Macron) avant de débuter sa carrière de journaliste à l'Agence France Presse. Pour l'AFP, il partira plusieurs années en Afrique avant de rejoindre L'Express en 1964 dont il devient le rédacteur en chef deux ans plus tard. Il quitte le magazine après une grave crise au sein de la rédaction en 1971. Il rejoint un très court instant Paris Match avant de lancer l'aventure du Point, magazine qu'il ne quittera jamais réellement. Après avoir cédé sa place à Giesbert en 2000, il continue d'y signer des éditos. Aujourd'hui, Franz-Olivier Giesbert a, lui aussi, quitté le magazine, désormais dirigé par Étienne Gernelle.