L'émotion était au rendez-vous ce jeudi 27 octobre à Coriano en Italie. Anonymes, proches, famille et personnalités du monde de la moto se sont rassemblés pour rendre un dernier hommage au jeune pilote italien Marco Simoncelli, disparu tragiquement dans un accident d'une violence extrême le dimanche 23 octobre en Malaisie.
Au-delà des polémiques nées d'une vidéo sur l'intervention des secouristes, Marco Simoncelli a été enterré dans sa petite ville de Coriano où des milliers de personnes s'étaient retrouvées, afin d'accompagner l'enfant du pays dans sa dernière course.
Avant d'être porté par ses amis d'enfance, son cercueil avait été entreposé dans une chapelle ardente installée dans le théâtre municipal. Il a rejoint la petite église Santa Maria Assunta sous les applaudissements, avec deux de ses motos, la monture avec laquelle il avait remporté le championnat du monde 250 cc en 2008, et sa Honda avec laquelle il disputait le championnat de Moto GP. Ils étaient nombreux à venir se recueillir autour de ses parents, Paolo et Rossella, de sa petite soeur Martina et de sa fiancée Kate. "Il n'avait que des qualités, il était parfait. Et ceux qui sont trop parfaits ne peuvent vivre parmi nous, simples mortels", rappelait cette dernière dans un hommage faisant référence aux paroles de la chanson de Don McLean consacrée au peintre Vincent Van Gogh.
Parmi la foule, son ami Valentino Rossi, neuf fois champion du monde, impliqué dans l'accident, ne put retenir quelques larmes au moment de pousser la moto du pilote. D'autres pilotes s'étaient également déplacés, comme Jorge Lorenzo, Marco Melandri et sa fiancée Manuela Raffaela, Mattieu Pasini ou encore le Français Randy de Puniet, très affectés par cette disparition tragique. La ministre de la Jeunesse Giorgia Meloni et le secrétaire d'État aux Sports Rocco Crimi ont eux aussi assisté à l'enterrement de Marco Simoncelli.
Des milliers de personnes s'étaient regroupées dans la petit ville de Coriano, et d'autres encore assistaient à l'office depuis le circuit de Misano, où un écran géant avait été installé. A la fin d'une cérémonie emplie de tristesse, la foule a lâché des centaines de ballons frappés du numéro 58, le numéro du jeune prodige de la vitesse trop tôt disparu.