Vendredi 5 mai, un grand nom de la littérature française, l'écrivain Philippe Sollers, est décédé. Il avait 86 ans. Une nouvelle dévoilée par son éditeur Gallimard. Plusieurs de ses proches lui ont rendu un vibrant hommage.
Ses obsèques ont eu lieu à Ars-en-Ré, commune située sur l'île de Ré, le 15 mai. Sa famille et ses amis étaient bien sûr présents. Et sa femme, Julia Kristeva, psychanalyste, étaient mariés depuis 1967, était plus que touchée. Ensemble, ils ont eu un fils, David et étaient mariés depuis plus de 50 ans. C'est le visage miné, les yeux cachés derrière des lunettes teintées, qu'elle est apparue. Après les obsèques intimistes ont eu lieu l'enterrement au cimetière d'Ars-en-Ré. Un monticule de fleurs recouvrait la tombe.
La mort de Philippe Sollers, auteur de 80 romans, essais et monographies a touché de nombreuses personnalités. "Le cerveau de Philippe Sollers s'est éteint. Un de ces personnages en voie de disparition", avait écrit Nicolas Bedos sur Instagram. Le journaliste et animateur Michel Field avait pour sa part réagi : "Il était le plus vénitien des écrivains français, tout en dédales, masques et labyrinthes" (...) "Jamais scolaire, plutôt solaire. Il a marqué de son empreinte et de son ironie plusieurs décennies de vie intellectuelle et littéraire. En plus, il était drôle et amical." Aussi, Rima Abdul Malak, ministre de la Culture a pour sa part posté un long texte hommage via un communiqué.
Mais aux obsèques aucune personnalité n'était présente. Est-ce dû à l'éloignement de l'île de Ré, à un choix de la famille, aux indisponibilités ?
"Les Éditions Gallimard ont la grande tristesse de faire part du décès de Philippe Sollers, né Philippe Joyaux, survenu le 5 mai 2023" (...) "L'homme épris de liberté et des beautés de ce monde, l'amoureux des beaux-arts, de la musique et des lettres célébrant le sacré d'ici-bas, l'infatigable animateur de la vie intellectuelle et littéraire qui créa et anima avec ses amis les revues Tel quel (1960) et L'infini (1983), l'auteur d'une oeuvre romanesque novatrice et anticonformiste et d'essais critiques à la sensibilité universelle, l'ami furtif et attentif qui n'a jamais renoncé à dire que 'le bonheur est possible', a rejoint 'la vérité du grand merveilleux silence'", avait déclaré Gallimard pour annoncer sa mort.