Omar Raddad© Abaca
La suite après la publicité
Omar Raddad, accusé du meurtre de Ghislaine Marchal et condamné en 1994, voit sa vie portée sur écran, par la caméra de Roschdy Zem et sous les traits de Sami Bouajila avec le film Omar m'a tuer. Au coeur d'une des plus importantes affaires judiciaires contemporaines, l'ancien jardinier marocain exprime son ressenti par rapport à la sortie du film, en compagnie du réalisateur, dans les pages du Parisien.
Omar Raddad, 49 ans, ancien jardinier marocain, a été condamné, puis gracié partiellement par Jacques Chirac pour être libéré en 1998. Avant d'accepter de voir son parcours transposé au cinéma, il explique avoir demandé à ses enfants s'ils étaient d'accord. Le choc de ce film est immense pour l'homme : "J'ai mis quinze jours à m'en remettre. Pour vous, c'est un film. Moi, c'est ma vie."
Aujourd'hui, il se sent encore en prison : "Dans ma tête, je suis toujours derrière les barreaux." En effet, s'il a été libéré, les accusations de meurtre pèsent toujours sur sa tête. "Depuis 2001, j'ai une carte d'invalidité, je ne peux plus travailler." Il n'attend qu'une chose : "La vérité et un deuxième procès."
Pour Roschdy Zem, ce n'est pas le fait divers qui l'a passionné mais l'histoire de l'homme : "Je vais vous faire une confidence : à l'époque, quand il a été jugé et condamné, j'ai pensé qu'il devait être coupable, tout simplement." Après l'étude approfondie de l'affaire, il découvre un dossier fragile et rappelle que le juge Renard, qui a instruit l'affaire, a été révoqué par le Conseil supérieur de la magistrature pour faux, usage de faux et violation du secret de l'instruction.
Au final, Roschdy Zem se fait l'avocat d'Omar Raddad sur grand écran avec un plaidoyer limpide et efficace, qui manque parfois de souffle toutefois. L'interprétation de Sami Bouajila, tout en retenue, ne peut être que saluée et l'impose encore plus comme un grand acteur français.
Omar m'a tuer, de Roschdy Zem, avec Sami Bouajila, Denis Podalydès et Maurice Benichou, au cinéma ce 22 juin.
Omar Raddad, 49 ans, ancien jardinier marocain, a été condamné, puis gracié partiellement par Jacques Chirac pour être libéré en 1998. Avant d'accepter de voir son parcours transposé au cinéma, il explique avoir demandé à ses enfants s'ils étaient d'accord. Le choc de ce film est immense pour l'homme : "J'ai mis quinze jours à m'en remettre. Pour vous, c'est un film. Moi, c'est ma vie."
Aujourd'hui, il se sent encore en prison : "Dans ma tête, je suis toujours derrière les barreaux." En effet, s'il a été libéré, les accusations de meurtre pèsent toujours sur sa tête. "Depuis 2001, j'ai une carte d'invalidité, je ne peux plus travailler." Il n'attend qu'une chose : "La vérité et un deuxième procès."
Pour Roschdy Zem, ce n'est pas le fait divers qui l'a passionné mais l'histoire de l'homme : "Je vais vous faire une confidence : à l'époque, quand il a été jugé et condamné, j'ai pensé qu'il devait être coupable, tout simplement." Après l'étude approfondie de l'affaire, il découvre un dossier fragile et rappelle que le juge Renard, qui a instruit l'affaire, a été révoqué par le Conseil supérieur de la magistrature pour faux, usage de faux et violation du secret de l'instruction.
Au final, Roschdy Zem se fait l'avocat d'Omar Raddad sur grand écran avec un plaidoyer limpide et efficace, qui manque parfois de souffle toutefois. L'interprétation de Sami Bouajila, tout en retenue, ne peut être que saluée et l'impose encore plus comme un grand acteur français.
Omar m'a tuer, de Roschdy Zem, avec Sami Bouajila, Denis Podalydès et Maurice Benichou, au cinéma ce 22 juin.