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Il doit encore avoir du mal à y croire, à cet Oscar, Jean Dujardin. Pourtant, le 26 février à Los Angeles, le comédien français de 39 ans, héros de The Artist, a obtenu le prix du meilleur acteur lors de cette 84e cérémonie. Un moment extraordinaire qu'il a vécu aux côtés de son épouse Alexandra Lamy, et partagé avec l'équipe de ce long métrage muet et en noir et blanc qui a récolté au total 5 prix (film, réalisateur, acteur, musique et costumes).
Avec son accent américain, la remettante Natalie Portman a prononcé le nom de Jean Dujardin, après avoir salué sa performance, des mots que Bérénice Bejo lui a discrètement traduits. Abasourdi par la nouvelle, il a du mal à réaliser qu'il vient de décrocher l'Oscar du meilleur acteur, au nez de George Clooney et de Brad Pitt. Sa performance muette mais très expressive a totalement séduit l'Amérique, et cette statuette en est la preuve ultime et flamboyante. Même George Clooney admettait avant la cérémonie que le Français était le favori.
Après un baiser à son épouse et des embrassades avec l'équipe du film The Artist, Jean Dujardin monte sur la scène et lance un "Thank you" puis un "Ouais !" venant du fond du coeur. Si The Artist est un hommage à Hollywood, Jean Dujardin en rajoute une couche avec "I love your country" (j'adore votre pays) ce qui lui vaut les rires chaleureux de la salle. Aussi bouleversé qu'excité, il retrouve son discours et pas d'imitations cette fois. Poli, il remercie en premier lieu l'Académie qui organise les Oscars, mais réussit à glisser une nouvelle fois son idole, Douglas Fairbanks, faisant référence à la cérémonie qu'il a présenté en 1929 : "Les billets coûtaient 5 dollars, et ça durait 15 (ou 50 ?) minutes. Les temps ont changé." Puis il remercie Melissa Faibranks, petite-fille de Douglas qui a publié une lettre ouverte le remerciant pour son interprétation fabuleuse qui fait écho à son aïeul. Elle se demandait s'il s'était inspiré de lui et Jean Dujardin répond sur la tribune : "Oui, l'esprit et la joie de vivre de votre grand-père a inspiré le rôle."
Evidemment, il remercie le réalisateur : "Merci pour cet incroyable cadeau," puis vient le tour de sa "merveilleuse" partenaire Bérénice Bejo - que n'aura pas décroché le prix du second rôle féminin -, et l'équipe. Il s'arrête un instant en regardant son épouse Alexandra Lamy : "I love you", lui dit-il alors qu'elle ne retient plus ses larmes, la main de Bérénice posée sur son épaule. Cette fois, elle ne filme pas la scène avec son téléphone comme elle l'a fait aux Golden Globes, l'émotion doit être trop forte. "Des bisous à Simon, Jules et Chloé," ajoute le comédien. Pour le final, Jean Dujardin ne se contrôle plus : "Si George Valentin (son personnage) pouvait parler, il dirait : "Waah putain, génial, merci, formidable !!!" Un cri de joie et un F*** word en français que l'acteur ose dire à la télévision américaine. Avec quelques claquettes pour le dessert.
Les pas de danse, Jean Dujardin les a fait dès le tapis rouge où il s'est présenté avec humour comme John of the garden aux médias américains. "Qu'avez-vous fait après avoir terminé le tournage ?", lui demande une journaliste d'ABC. Il rétorque : "J'ai rasé ma moustache." Un sens de l'autodérision, même dans qui lui permet de garder les pieds sur terre. Conscient de la fragilité des paillettes, à Hollywood comme ailleurs, il ne va pas tout quitter pour une nouvelle carrière dans la Cité des anges et c'est ainsi qu'il a aussi bien assuré la campagne de The Artist, comme la promotion de son film à sketches, Les Infidèles (au cinéma le 29 février).
Après la joie du moment, Jean Dujardin s'est exprimé à la presse française, présentant son prix : "Il s'appelle Oscar, il pèse 2 kilos." Il se sent heureux tout en admettant avoir vécu trois secondes étranges, voire mytiques, et prévoit maintenant de se reposer, notamment "dormir huit ans". Pas de précipitations vers une carrière américaine : "On va voir qu'il y a des projets à développer, pourquoi pas, mais je ne serai jamais un acteur américain. Faut pas rêver." Il ne rêve pas, mais il a quand même eu le droit au petit signe de George Clooney, son concurrent, quand il est allé récupérer son prix, disant comme "à toi de jouer !" "C'était très élégant, il est charmant".
Avec son accent américain, la remettante Natalie Portman a prononcé le nom de Jean Dujardin, après avoir salué sa performance, des mots que Bérénice Bejo lui a discrètement traduits. Abasourdi par la nouvelle, il a du mal à réaliser qu'il vient de décrocher l'Oscar du meilleur acteur, au nez de George Clooney et de Brad Pitt. Sa performance muette mais très expressive a totalement séduit l'Amérique, et cette statuette en est la preuve ultime et flamboyante. Même George Clooney admettait avant la cérémonie que le Français était le favori.
Après un baiser à son épouse et des embrassades avec l'équipe du film The Artist, Jean Dujardin monte sur la scène et lance un "Thank you" puis un "Ouais !" venant du fond du coeur. Si The Artist est un hommage à Hollywood, Jean Dujardin en rajoute une couche avec "I love your country" (j'adore votre pays) ce qui lui vaut les rires chaleureux de la salle. Aussi bouleversé qu'excité, il retrouve son discours et pas d'imitations cette fois. Poli, il remercie en premier lieu l'Académie qui organise les Oscars, mais réussit à glisser une nouvelle fois son idole, Douglas Fairbanks, faisant référence à la cérémonie qu'il a présenté en 1929 : "Les billets coûtaient 5 dollars, et ça durait 15 (ou 50 ?) minutes. Les temps ont changé." Puis il remercie Melissa Faibranks, petite-fille de Douglas qui a publié une lettre ouverte le remerciant pour son interprétation fabuleuse qui fait écho à son aïeul. Elle se demandait s'il s'était inspiré de lui et Jean Dujardin répond sur la tribune : "Oui, l'esprit et la joie de vivre de votre grand-père a inspiré le rôle."
Evidemment, il remercie le réalisateur : "Merci pour cet incroyable cadeau," puis vient le tour de sa "merveilleuse" partenaire Bérénice Bejo - que n'aura pas décroché le prix du second rôle féminin -, et l'équipe. Il s'arrête un instant en regardant son épouse Alexandra Lamy : "I love you", lui dit-il alors qu'elle ne retient plus ses larmes, la main de Bérénice posée sur son épaule. Cette fois, elle ne filme pas la scène avec son téléphone comme elle l'a fait aux Golden Globes, l'émotion doit être trop forte. "Des bisous à Simon, Jules et Chloé," ajoute le comédien. Pour le final, Jean Dujardin ne se contrôle plus : "Si George Valentin (son personnage) pouvait parler, il dirait : "Waah putain, génial, merci, formidable !!!" Un cri de joie et un F*** word en français que l'acteur ose dire à la télévision américaine. Avec quelques claquettes pour le dessert.
Les pas de danse, Jean Dujardin les a fait dès le tapis rouge où il s'est présenté avec humour comme John of the garden aux médias américains. "Qu'avez-vous fait après avoir terminé le tournage ?", lui demande une journaliste d'ABC. Il rétorque : "J'ai rasé ma moustache." Un sens de l'autodérision, même dans qui lui permet de garder les pieds sur terre. Conscient de la fragilité des paillettes, à Hollywood comme ailleurs, il ne va pas tout quitter pour une nouvelle carrière dans la Cité des anges et c'est ainsi qu'il a aussi bien assuré la campagne de The Artist, comme la promotion de son film à sketches, Les Infidèles (au cinéma le 29 février).
Après la joie du moment, Jean Dujardin s'est exprimé à la presse française, présentant son prix : "Il s'appelle Oscar, il pèse 2 kilos." Il se sent heureux tout en admettant avoir vécu trois secondes étranges, voire mytiques, et prévoit maintenant de se reposer, notamment "dormir huit ans". Pas de précipitations vers une carrière américaine : "On va voir qu'il y a des projets à développer, pourquoi pas, mais je ne serai jamais un acteur américain. Faut pas rêver." Il ne rêve pas, mais il a quand même eu le droit au petit signe de George Clooney, son concurrent, quand il est allé récupérer son prix, disant comme "à toi de jouer !" "C'était très élégant, il est charmant".