Derrière les lunettes teintées, la tignasse et le flegme hippie, le prince des ténèbres. A 62 ans, Ozzy Osbourne n'a pas fini de rugir, comme l'indique explicitement le titre de son dernier album, Scream, paru au mois de juin.
Toujours heureux de faire des émules (il a d'ailleurs exhorté, simultanément à la sortie de l'album, le public du derby de baseball Dodgers vs Angels à hurler le mot scream suffisamment longtemps pour que la performance intègre le Guinness), l'ancien chanteur de la référence du heavy metal Black Sabbath sera sur la scène de Bercy, à Paris, le 20 septembre - mettant fin à 18 ans d'attente. Une soirée pour laquelle les mordus du heavy ont réservé de longue date, puisque le Parrain Ozzy sera épaulé par deux disciples de marque, Korn et Danko Jones.
Après le succès indéniable des six dates du Ozzfest, une bonne petite affaire de famille (sa femme Sharon et leur fils Jack) née au milieu des années 1990, en début d'été, Ozzy Osbourne s'est lancé dans une gigantesque tournée de 18 mois avec son groupe, composé de Gus G. (Firewind, ex-Dream Evil, Arch Enemy), du bassiste Rob "Blasko" Nicholson, du batteur Tommy Clufetos (ex-Rob Zombie, Alice Cooper) et du claviériste Adam Wakeman. Et ne manque pas de se plier au rituel de la promo où qu'il se trouve. L'occasion de raconter une multitude d'anecdotes. Dernière en date : Ozzy se souvient s'être endormi dans une cabine UV et avoir eu l'impression d'avoir été "touché par une bombe atomique" à son réveil, incapable de bouger et parti pour des mois à se remettre de ses brûlures...
Le genre de faits d'armes qui ont valu à cette légende vivante (il a reçu en 2008 le Living Legend Award du Classic Rock'n'Roll of Honor) de voir son autobiographie corrosive à succès, I am Ozzy, récompensée par un Literary Achievement, remis par Sir Ben Kingsley aux récents Guys Choice Awards, en juin.
Au sein de cette tribu médiatique au possible, Ozzy peut compter sur Jack, son fils de 25 ans, pour mettre en scène ses aventures : tandis que sa soeur joue les socialites au top de leur forme, le rejeton, devenu producteur et réalisateur depuis peu à la faveur de sa notoriété télévisée (après The Osbournes, de multiples apparitions dans les séries les plus cotées), produit actuellement l'adaptation en film de ces mémoires truculents : "Wreckage Of My Past: The Ozzy Osbourne Story." Dans le plus grand secret, il s'affaire également à réaliser lui-même un documentaire sur son père.
Pour un avant-goût de ses talents de réalisateur, un coup d'oeil ci-dessus à la vidéo de Life don't wait, deuxième single de Scream et première réalisation de Jack Osbourne.