Tous ceux qui ont un jour, dans leur prime jeunesse d'amoureux du ballon rond, traqué LA vignette manquant à leur collection (Van Basten, Cantona et autres monstres sacrés des rectangles verts) ne manqueront pas d'avoir une petite émotion en apprenant la mort du dernier de la fratrie Panini, à l'origine des albums d'images autocollantes du même nom.
Umberto Panini, dernier des quatre frères qui donnèrent naissance au véritable empire de l'image Panini au début des années 1960, est mort dans la nuit de jeudi à vendredi à l'âge de 83 ans et sera inhumé lundi, ont indiqué les médias italiens, comme l'a relevé L'Equipe.
Si le groupe Panini, qui réalise un chiffre d'affaires annuel se chiffrant en centaines de millions d'euros, est aujourd'hui un mastodonte mondial en phase de transition vers le numérique, leader dans le domaine de l'image, géant de la bande dessinée (numéro un en Italie) et principal protagoniste en Europe avec son pôle presse jeunesse, l'aventure est née dans un simple kiosque à journaux de Modène.
En 1961, Giuseppe et Benito Panini, deux frères distribuant la presse (rejoints un peu plus tard dans l'affaire par les deux autres garçons de la fratrie, Umberto et Franco), ont l'idée novatrice de mettre en vente des images de footballeurs à coller dans un album, Calciatori ("footballeurs"). Un prototype régional qui deviendra bientôt, à la faveur de la naissance du procédé autocollant, une référence internationale avec ses stickers... L'entreprise familiale Panini, devenue une imposante société d'édition, fit même un bref passage dans le giron du colosse américain Marvel, qui en fit l'acquisition en 1994, avant de redevenir italienne en 1999, tout en conservant des BD sous licence Marvel. En 2013, l'éditeur italien a d'ailleurs pris le wagon de l'ère Marvel Now en réinitialisant ses séries.
Une success story qui en a vu, en cinq décades...