En 2004, Pascal Obispo sortait son sixième album studio, intitulé Fan. Un double album studio/live qui rendait en grande partie hommage à son idole Michel Polnareff. Pourtant, en 2007, à l'époque du grand retour de l'interprète de Marilou en France, le bruit courait selon lequel Michel Polnareff ne voulait pas avoir à faire à l'admiration de Pascal Obispo ni l'inviter sur scène à ses côtés. Face à ce rejet, Pascal Obispo révélait alors lors d'un entretien accordé à Marc-Olivier Fogiel sur Europe 1 : "Quand on aime un artiste, c'est parce qu'on aime ses chansons et ce qu'il représente, après quand on découvre qui est la personne en dehors de la musique [...] c'est différent." Pas invité aux différents concerts signant le retour de Polnareff, il avait alors lâché, sarcastique : "ll est revenu, vraiment? S'il était revenu, il m'aurait invité, c'est un imitateur sans doute ?" La même année, il confiait à Métro : "Je ne suis pas sûr qu'il me soit reconnaissant d'avoir pu aimer ses chansons. Je suis halluciné, en fait. Ce n'est même pas que je sois déçu ou énervé, mais je suis halluciné qu'un mec dont j'ai chanté les chansons devant tout le monde (...) qui sont ensuite allés voir son spectacle grâce à moi, ne m'invite pas et qu'il y ait une liste noire ! (...) Ce mec est dingue, quoi !"
Halluciné mais pas rancunier. Car lors de la vente aux enchères, Pascal Obispo n'a pas compté lorsqu'il a fallu acquérir un lot très particulier : des lunettes ayant appartenu à Michel Polnareff. Il a ainsi déboursé pas moins de 2 874 euros pour s'offrir les lunettes blanches de son idole lors de cette vente aux enchères "50 ans de chanson française" à l'hôtel Drouot, à Paris. Souriant et affichant des yeux d'enfant remplis d'étoiles, le chanteur que l'on retrouve chaque année aux côtés des Enfoirés semblait n'avoir jamais été aussi heureux. "Si j'existe, c'est d'être fan" prend aujourd'hui tout son sens...
L'hôtel des ventes a cédé, lors de cette vente "50 ans de la chanson française", pour un total de 306 225 euros, quelque 300 lots ayant appartenu à de nombreuses stars de la chanson française des cinquante dernières années, notamment la Mercedes 1973 de Claude François, ou encore des billets de banque dédicacés par Gainsbourg et Birkin.