Patrick Balkany reste en prison. Comme l'a rapporté l'AFP le 13 novembre 2019, la cour d'appel de Paris a rejeté la deuxième demande de mise en liberté du maire LR de Levallois-Perret, qui était toujours incarcéré. Il n'avait de toute façon pas pu réunir le montant de la caution fixée après l'acceptation de sa première demande de libération. L'élu de 71 ans, qui a refusé d'être extrait de sa cellule de la maison d'arrêt de la Santé, n'était pas présent au moment du délibéré.
"Le maintien en détention de Patrick Balkany est ordonné", a indiqué le président mercredi, sans expliquer les motivations de la cour. Il a jugé la demande du maire "recevable" sur la forme, mais "non fondée". "Nous ne comprenons pas cette décision de maintien en détention. Nous allons immédiatement déposer une nouvelle demande de mise en liberté pour Patrick Balkany", a déclaré à l'AFP Éric Dupond-Moretti.
L'époux d'Isabelle Balkany est incarcéré à la maison d'arrêt parisienne de la Santé depuis deux mois, après sa première condamnation pour fraude fiscale le 13 septembre. La cour d'appel avait fait droit à sa première demande de mise en liberté, consécutive à sa condamnation à quatre ans de prison pour fraude fiscale avec incarcération immédiate et dix ans d'inéligibilité. Elle avait toutefois assorti sa libération d'un contrôle judiciaire sévère et du paiement préalable d'une caution de 500 000 euros.
Aucune intention de fuir
À l'audience concernant sa deuxième demande de mise en liberté, Patrick Balkany avait expliqué qu'il craignait d'être "obligé de rester au trou" jusqu'à son premier procès en appel (fixé au 11 décembre), ne parvenant pas à réunir la caution exigée. Mais même s'il était parvenu à rassembler cette somme, il ne serait pas sorti de sa cellule de la Santé, du fait du rejet de sa deuxième demande. Il peut, s'il le souhaite, déposer une nouvelle demande de mise en liberté, visant sa seconde condamnation à cinq ans de prison pour blanchiment aggravé avec un nouveau mandat de dépôt le 18 octobre.
À l'audience du 5 novembre, Patrick Balkany était apparu amaigri, fatigué, pour affirmer depuis le box des prévenus qu'il se tenait "bien entendu à la disposition de la justice pour le procès en appel", n'avait "plus un rond" et "aucune intention de fuir". Outre le paiement d'une lourde caution, la cour, en faisant droit à sa première demande de libération, avait ordonné son placement sous contrôle judiciaire, avec plusieurs obligations : ne pas sortir du territoire, ne pas se rendre à Paris et plusieurs départements alentour – dont son département, les Hauts-de-Seine –, mais aussi fixer sa résidence à Giverny (Eure), pointer une fois par semaine à la gendarmerie, remettre son passeport (depuis retrouvé périmé dans le dossier).