C'est en toute discrétion que le chanteur s'est progressivement imposé là où ses fans ne l'attendaient pas : dans l'huile d'olive. Depuis maintenant plus de dix ans, Patrick Bruel produit son propre nectar grâce aux oliviers de son domaine de l'Isle-sur-la-Sorgue baptisé Léos, contraction des prénoms de ses deux enfants, Léon et Oscar. Mais si au départ, il ne s'agissait que d'une petite production familiale, l'artiste de 59 ans voit aujourd'hui son huile d'olive bio de plus en plus plébiscitée.
L'interprète et comédien s'est expliqué sur le sujet au quotidien suisse, Le Matin : "Au départ, je ne voulais pas me mettre en avant parce que je craignais que ça décrédibilise le produit, qu'on en parle juste parce que c'était moi, a-t-il affirmé. Mon amour du produit remonte à l'enfance, à mon rapport à la cuisine provençale. Par amour de l'arbre et pour les enfants, j'en ai fait planter d'autres. Puis est venue l'idée de faire notre huile. Mais on en avait tant qu'à la fin, on a pensé à la commercialiser." Depuis 2016, Patrick Bruel commercialise son "Huile H" dans la catégorie "fruité vert".
Non traitée (sans engrais ni pesticides), son huile d'olive a depuis remporté plusieurs prix tels la médaille d'or au concours régional PACA, face à 87 concurrents, ou encore la médaille d'argent au Concours général agricole du Salon de l'agriculture. Elle est également utilisée par les grands chefs Guy Savoy, Joël Robuchon et Alain Ducasse. Mais cette qualité a un prix puisqu'il faut débourser 28,50 euros pour 500 ml. Un coût qui ne ralentit pas le succès du précieux nectar, au point que l'interprète du Café des délices compte bien développer sa production : "Nous allons faire du vin aussi, précise-t-il. Et du miel. Quant à notre huile bio, on a sorti 4 007 litres cette année. Pour l'instant, c'est tout sauf rentable. On va se diversifier sur le cosmétique ou l'alimentaire."