Plus que jamais, l'heure est à la libération de la parole et cela se traduit par plusieurs affaires médiatiques allant de celles mettant en cause le politologue Olivier Duhamel à l'acteur Richard Berry. Désormais, le journaliste et ancien présentateur Patrick Poivre d'Arvor se retrouve mêlé à ce vaste mouvement. Il est accusé de viols et nie catégoriquement.
Le parquet de Nanterre a indiqué jeudi 18 février à l'AFP avoir ouvert une enquête préliminaire sur des accusations de viols portées à l'encontre de l'ancien présentateur vedette du journal télévisé Patrick Poivre d'Arvor, après la plainte de l'écrivaine Florence Porcel. La romancière âgée de 37 ans reproche au journaliste et romancier, aujourd'hui âgé de 73 ans, un rapport sexuel non consenti en 2004 et de lui avoir imposé une fellation en 2009. Les faits de 2004 se seraient déroulés dans le bureau de PPDA chez TF1, à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), à l'issue d'un journal télévisé et ceux de 2009 au siège de la société de production A Prime Group, selon Le Parisien.
Patrick Poivre d'Arvor, qui "récuse" fermement, se dit "instrumentalisé" par la plaignante. L'ancienne star du JT, qui a quitté son poste à TF1 en 2008, a d'ores et déjà opté pour la contre-attaque en justice. Par le biais d'un communiqué transmis par son avocat François Binet il a avancé "une dénonciation calomnieuse inspirée par une quête de notoriété inconvenante" et il se dit prêt à être auditionné par les enquêteurs, "s'ils souhaitent l'entendre". Dans la foulée, il en "profitera également (...) pour procéder au dépôt d'une plainte" pour dénonciation calomnieuse à l'encontre de celle qui l'accuse. Il se dit "révolté par la manière dont on cherche à l'instrumentaliser pour assurer la promotion d'un roman" alors que Florence Porcel a publié en janvier dernier le livre Pandorini (Ed. JC Lattès) racontant notamment le viol d'une femme par un géant du cinéma. Une légère modification pour son oeuvre par rapport à ce qu'elle dénonce, PPDA étant une légende des médias.
L'enquête préliminaire a été confiée à la Brigade de répression de la délinquance à la personne (BRDP) de la police judiciaire parisienne. La plaignante n'a pas encore été entendue par la police.
Patrick Poivre d'Arvor reste présumé innocent des faits reprochés jusqu'au jugement définitif de cette affaire.