Après avoir ouvertement critiqué à plusieurs reprises sa direction dans la presse, Patrick Sébastien a été écarté de l'antenne de France 2 en mai 2019. France Télévisions a choisi de se séparer de l'animateur vedette du Plus grand cabaret du monde et des Années bonheur.
Celui qui s'est retrouvé au coeur d'une polémique politique a décidé d'attaquer son ex-employeur en justice. En première instance, celui-ci a été condamné, en 2022, à lui verser 652 251 euros de dommages et intérêts pour "rupture brutale des relations commerciales" ainsi que 25 000 euros pour les frais de justice engagés .
Le groupe audiovisuel public, dirigé par Delphine Ernotte, a fait appel de cette décision. Comme le révèle L'informé, la Cour d'appel a rendu son verdict le jeudi 25 juillet 2024 et elle a décidé de donner raison à Patrick Sébastien. Une victoire toutefois en demi-teinte pour l'ex-animateur du Plus grand cabaret du monde et des Années bonheur qui a vu la condamnation de son ex-employeur être allégée.
Si elle a reconnu que Patrick Sébastien avait subi un préjudice après l'arrêt brutal de ses collaborations avec France 2, elle a été loin de lui donner pleinement gain de cause. Celui qui réclamait 13 millions d'euros n'a obtenu un dédommagement que de 331 825 euros. La Cour d'appel a également décidé de revoir sensiblement à la baisse la condamnation de France Télévisions pour les frais de justice engagés par son ex-animateur. Ce dernier ne touchera finalement que 15 000 euros...
Pour rendre son verdict, la Cour d'appel s'est appuyée sur le préavis que France Télévisions a accordé à Patrick Sébastien après son éviction brutale de France 2 ainsi que les dernières commandes d'émissions qui lui avaient été passées. Sur les derniers mois avant son départ, l'animateur-producteur, qui s'est confié sans filtre sur la disparition de son fils, avait vu sa présence se réduire sensiblement à l'antenne de la chaîne publique...
Selon L'informé, la Cour d'appel a remis en cause les arguments avancés par Patrick Sébastien. Les juges ont souligné qu'il avait manifesté publiquement "sa volonté de quitter le service public avant même l'annonce du non-renouvellement de son contrat". Ils lui ont également reproché "son aigreur, son agressivité et son attitude contre-productrice" à l'égard de la direction de France Télévisions...