A l'occasion de la publication de son dernier ouvrage, Seules les traces font rêver, aux éditions Robert Laffont, Patrick Poivre d'Arvor sera au micro de Bernard Montiel, dans M comme Montiel sur MFM Radio, le samedi 27 avril à midi. Résumé de leur entrevue.
Ensemble, les deux hommes reviendront sur le passé extraordinaire de PPDA. Le bac à 15 ans, son premier enfant à 16 ans, et son premier roman, Les enfants de l'aube, à 17. Impossible de ne pas ressentir ce sentiment d'urgence chez l'auteur et journaliste. Il s'explique : "L'origine est une assez grave maladie que j'ai eue vers 12 ans, une leucémie." De là est née son envie de croquer la vie à pleines dents. Dans son dernier roman, PPDA passe les cent premières pages à parler des écrivains qui l'ont construit. Jeune, il était timide et incapable de nouer une relation avec autrui, il n'avait pas d'amis. Ses livres l'ont porté.
Patrick Poivre d'Arvor, qui sait que les livres restent, en a aujourd'hui écrit plus de 70 ! Il se souvient, ému, avoir découvert son premier roman dans une case dans le désert, au milieu de nulle part, en plein Rallye Dakar avec Daniel Balavoine. De là lui est venue cette folle question, comment ce livre est-il arrivé là ? Il sait maintenant qu'il laissera une trace.
Patrick Poivre d'Arvor peut se vanter d'avoir connu tous les grands politiques (son idole n'est autre que Kennedy), et pourtant il a encore soif de plus, de tout ce qu'il n'a pas fait. Il explique vouloir toucher à la sphère artistique. Il vient de terminer un livret d'opéra et va se lancer dans la mise en scène de Don Juan et de récitals. Mais restons sur les politiques. Dans ce livre, sa "relation" avec Sarkozy est passée au peigne fin. Pour lui, encore aujourd'hui, son éviction de TF1 a émané du président. Choqué que des gens aient accepté de laisser faire cela, il en est convaincu : "Heureusement Dieu ne nous a pas mis sur terre pour obéir à quelqu'un, on ne doit pas subir son destin." C'est d'ailleurs pour cela qu'il avait dit à son patron que lui seul choisirait sa date de départ. Cela ne sera pas le cas.
Son plus grand regret depuis sa mise à l'écart ? Ne pas avoir animé la présidentielle de 2012. "J'ai eu des petites fourmis dans les jambes", confie-t-il. S'il apprécie humainement Laurent Delahousse et Claire Chazal, il avoue ne plus regarder le JT aujourd'hui. Quant à la télé actuelle, il trouve ça navrant, ne parlons même pas de télé-réalité...
L'interview se termine sur la mort, un fil rouge dans la vie de Patrick Poivre d'Arvor, qui a connu de terribles drames. Trois de ses sept enfants sont morts. Il raconte : "Je l'ai frôlée, je l'ai connue hélas par trois fois avec trois de mes filles", déclare-t-il, ému. Tiphaine, née en 1974, décédera de la mort subite du nourrisson en 75 ; en 1980, il perdra Garance, mort-née ; Solenn se suicidera à 20 ans en 1995. Il est également papa d'un petit François, né en 1995, d'une liaison avec Claire Chazal.