Le 3 novembre, Patrick Poivre d'Arvor sortait un ouvrage intitulé L'Expression des sentiments. Un livre qui revient sur la perte de sa mère, Madeleine-France, décédée le 16 juillet à 86 ans. Alors qu'il révélait récemment être hanté par une tendance suicidaire, héritage familial, Patrick Poivre d'Arvor revient sur ce trouble et se confie dans les pages de Nous Deux.
"Écrire avait été une question de survie après la mort de ma fille, Solenn. À la disparition de ma mère, j'ai ressenti le besoin d'écrire pour la maintenir en vie. Lorsqu'on perd un enfant, on est révolté car ce n'est pas dans l'ordre des choses. Je n'imaginais pas à quel point je serais dévasté par la perte de ma mère", explique le journaliste.
Lorsqu'il évoque sa mère, il décrit une femme froide mais courageuse, une maman distante : "Elle nous aimait, c'est incontestable, mais elle ne nous l'a jamais dit. C'est à sa disparition que je me suis aperçu qu'elle ne nous avait même jamais embrassés." Durant son enfance, PPDA était alors "un petit garçon timide, voire sauvage, emmuré dans sa bulle". Il dit être en constante quête de tendresse.
"J'ai été très tactile avec mes enfants pour leur donner les gestes de tendresse dont j'avais manqué. Et c'est grâce à ma soeur Catherine, ma cadette d'un an, qui était beaucoup plus sociable, que j'ai connu mes premiers émois amoureux lorsqu'elle invitait des amies à la maison", confie Patrick Poivre d'Arvor, qui revient alors sur le suicide, très présent dans sa vie.
"Je préfère vivre de manière romanesque, enjoliver ma vie, plutôt qu'être confronté aux clauses sordides et médiocres du quotidien. J'ai toujours vécu avec le suicide. Chacun a ses fantômes... Certaines personnes n'ont pas accepté que je comprenne le geste de ma fille Solenn quand elle s'est suicidée (en 1995, NDLR). Loin de moi l'idée d'encourager ce geste, mais je le trouvais courageux. On ne se suicide pas pour mourir mais plutôt pour ne plus souffrir. Je comprends ce désir de s'arracher à une souffrance intolérable", confie le journaliste qui a décidé de faire appel après avoir été condamné par le conseil des prud'hommes à payer 400 000 euros à TF1. Il a également été condamné par la justice pour une histoire de contrefaçon et d'atteinte à la vie privée et à l'intimité de son ancienne compagne.
Rappelons que Patrick Poivre d'Arvor, actuellement aux commandes de La Traversée du miroir sur France 5, sera prochainement à la tête de l'émission Place publique sur France 3.
Chloé Breen