Patrick Sébastien n'a pas la langue dans sa poche. Bien au contraire. Cette franchise plaît au public de l'animateur de France 2, même si une telle latitude peut parfois aller bien au-delà de la bienséance.
Dans les colonnes de VSD, Patrick Sébastien revient sur l'événement qui préoccupe la France, bien plus que le sprint final de la Ligue 1 : les présidentielles et le duel entre Nicolas Sarkozy et François Hollande. Et là aussi, Patrick Sébastien possède un avis bien tranché, lui qui avoue avoir voté pour François Hollande lors du premier tour du 22 avril dernier, après avoir tenté de faire élire François Bayrou en 2007 : "Connaissant un peu Sarko, je ne tenais pas à ce qu'il devienne président. J'avais voté pour Bayrou, mais le mec est décevant. Et pourtant ses idées sont belles." C'est donc le candidat PS qui a eu la préférence de l'animateur du Plus grand cabaret du monde, un homme qu'il connaît "depuis très longtemps", lorsqu'il était président du club de rugby de Brive La Gaillarde.
Une logique pour ce chiraquien convaincu : "Quand Chirac dit qu'il vote Hollande, on s'étonne, mais les deux hommes sont proches et c'est la Corrèze, terre des radicaux-socialistes, qui les rapproche. Et comme Chirac, Hollande est attaché à la notion de justice sociale." Sa préférence va donc au favori des sondages, même s'il reconnaît ne pas savoir si François Hollande fera un bon président s'il vient à être élu, tout en mettant en avant "une force de caractère égale à celle de Sarko" et une intégrité certaine.
Pour autant, Patrick Sébastien reconnaît de nombreuses qualités au chef de l'État actuel. "Je persiste à dire que c'est un mec bien, un grand bosseur et j'aurai toujours du respect pour lui. Cependant, je regrette qu'il n'ait pas su montrer toute la générosité qu'il a en lui. Je vais vous dire... Sarko, pour moi, ferait un bon président du PSG ou de TF1, mais ce n'est pas un bon président pour la France." Il regrette également une campagne axée sur la peur, et non sur l'humain.
Enfin, Patrick Sébastien revient sur la situation de son fils, chanteur de son état, qui vit avec 400 euros par mois... "Mon fils est chanteur, et sa fierté, c'est de réussir à s'en sortir sans mon aide. (...) Je suis fier de lui car je n'aimerais pas que mon gamin me dise : 'Papa, offre moi une Ferrari !' "
Une interview a retrouvé dans son intégralité dans VSD en kiosques le 2 mai