Les fans des Beatles s'en souviennent comme si c'était hier... Le 8 décembre 1980, John Lennon est assassiné par balles devant chez lui à New York. Le tueur ? Mark David Chapman, un fan du groupe déséquilibré, qui est toujours derrière les barreaux malgré ses demandes répétées de remise en liberté. Un meurtre que des millions de gens ne lui pardonneront jamais, à l'image de Paul McCartney, l'ex-complice de John Lennon, qui vient de se confier sur la question dans les pages de l'édition française de Rolling Stone.
La justice n'est donc sûrement pas la seule à s'opposer à la remise en liberté de Mark David Chapman. Paul McCartney doit également approuver cette décision, lui qui refuse toujours de pardonner au tueur presque trente-deux ans plus tard. Quand Rolling Stone l'interroge sur la question du pardon, sa réponse est claire. "Non. C'était le geste d'un connard fini, lance-t-il. Ça n'était pas quelqu'un avec qui on ne s'entend pas. C'était bien plus grave, qu'il s'agisse d'un acte diabolique ou du geste d'un fou", explique l'ex des Beatles. Et Paul McCartney n'est visiblement pas près de changer d'avis. "Ce qu'il a fait est impardonnable. Je pourrais pardonner à n'importe qui. Mais je ne vois pas pourquoi je voudrais lui pardonner à lui. C'est quelqu'un qui a commis un acte de folie, un acte irréversible. Pourquoi devrais-je lui accorder mon pardon ?", interroge celui qui avait "pardonné" à Yoko Ono, l'ex de John Lennon, avec lequel il entretient désormais de bonnes relations.
Pas loin de trente-deux ans après la mort de John Lennon, Paul McCartney confie d'ailleurs toujours ressentir sa présence. Pour l'enregistrement de son album New, sorti en octobre, l'ex-Beatles s'imaginait le consulter dans les moments de doute. "Si je ne suis pas sûr d'un choix, je lance la balle à John, raconte-t-il. Alors il me dit : 'Tu ne peux pas faire ça, mec' et je lui réponds : 'Tu as raison. Et ça, tu en penses quoi ?' 'Ouais, c'est mieux.' On discute. J'utilise ça, c'est très précieux. Je ne veux pas perdre ça", ajoute-t-il. Et visiblement, ces conseils lui ont servi puisque le disque est un succès critique et public.