Donnant, donnant. Pour sa première prise de contact avec le roi Philippe et la reine Mathilde de Belgique, la commune du Brabant wallon de Wavre a fait un effort particulier. Cela valait bien un petit geste du couple royal en retour...
Seconde étape de leur tournée baptisée "Joyeuses rentrées", composée de onze escales à travers le royaume et destinée à leur permettre de rencontrer leurs sujets quelques semaines après l'avènement de Philippe sur le trône le 21 juillet dernier, le souverain et son épouse se déplaçaient mardi 10 septembre 2013 à Wavre. Quatre jours après le coup d'envoi de l'initiative, donné vendredi dernier à Louvain et marqué par l'apparition très bigarrée de Mathilde en robe multicolore, la reine se montrait cette fois plus sobre, tout aussi ravissante dans des tons clairs, mais l'accueil n'en était pas moins chaleureux - à part celui de la météo, qui a alterné averses et éclaircies.
Des centaines de personnes s'étaient rassemblées de bon matin devant le palais provincial de Wavre, chef-lieu du Brabant wallon, pour faire honneur à la première visite du couple royal. Au programme, cette fois encore, cérémonies de bienvenue, rencontres et réunions, bain de foule : après un accueil musical à l'extérieur, où des élèves de l'Institut de la Providence, coiffés d'une couronne en papier et munis de drapeaux noir-jaune-rouge, ont entonné "Vive Mathilde, vive Philippe" sur l'air de "Frère Jacques", comme l'a observé l'agence de presse Belga, la partition a continué au sein de la salle du conseil du palais provincial avec le récital de deux jeunes pianistes, puis, comme y tenait le couple royal, une réception avec l'ensemble des bourgmestres de la province, des élus communaux et régionaux mais également des ministres d'Etat. Après quoi, direction l'Hôtel de Ville en compagnie du bourgmestre Charles Michel. Et là, le bain de foule prévu de 12h30 à 13h15, donnant l'occasion au roi Philippe de développer son sens du contact et a la reine Mathilde de faire une nouvelle démonstration assurée du sien, n'a pas été le seul moment d'effervescence pour la ville wallonne d'un peu plus de 30 000 âmes.
Car Monsieur le bourgmestre avait une idée derrière la tête : faire en sorte que le roi Philippe et la reine Mathilde touchent les fesses de la statue du Maca, réalisée en 1962 par Jean Godart, un geste porte-bonheur à Wavre. "C'est le défi que je me suis fixé avec mes collègues et amis du conseil communal, a confié l'élu à RTL.be. C'est un acte symbolique à Wavre qui porte bonheur. On souhaite véritablement au Roi et à la Reine un règne fructueux. Caresser le Maca porte-bonheur, on va essayer des les convaincre de le faire." Une tradition à laquelle le couple royal s'est prêté de bonne grâce, tâtant, sous un rayon de soleil, le bronze galbé du monument figurant un jeune garçon escaladant le muret de l'Hôtel de Ville.
En même temps, outre le bon augure de ce geste rituel, Philippe et Mathilde ne pouvaient décemment pas refuser à Charles Michel de relever son "défi". Car le bourgmestre de Wavre a pris ses responsabilités pour les accueillir comme il se doit : confronté au retard de production et de livraison des portraits officiels du nouveau couple royal, et à l'hérésie de les recevoir avec les photos du roi Albert II et de la reine Paola encore accrochés, M. Michel a pris les devants. "C'est un peu regrettable puisque nous avons été informés il y a quelques semaines par la chancellerie du Premier ministre qu'il fallait attendre le mois d'octobre pour pouvoir installer les portraits officiels. C'est évidemment malheureux pour la Joyeuse Entrée, mais c'est aussi particulier pour toutes les cérémonies qui ont lieu depuis l'entrée en fonction du roi Philippe. Je pense aux mariages qui ont lieu chaque semaine. Mais comme à Wavre on a le sens de l'initiative, nous avons décidé de prendre les choses en main nous-mêmes et nous allons, grâce à des agences de presse, pouvoir installer des photos dans l'attente des portraits officiels", avait-t-il confié au micro d'Antonio Solimando pour RTL TVI.