Après la lettre de Gérard Depardieu qui annonçait rendre son passeport français, Philippe Torreton s'en était violemment pris à l'acteur. Dans une tribune cinglante publiée par Libération, il déclarait notamment au comédien franco-russe, "Ferme-la, prends ton oseille et tire-toi." Une sortie qui avait provoqué l'indignation de grands noms du cinéma français comme Catherine Deneuve, Brigitte Bardot, ou encore Fabrice Luchini qui l'avait alors sévèrement taclé. Silencieux depuis, Philippe Torreton s'exprime pour la première fois sur l'affaire.
Invité de l'émission Les Grandes Gueules sur RMC, mardi 29 janvier, Philippe Torreton a d'abord pris de la distance avec cette polémique qui a fait couler de l'encre. "Je vais vous dire franchement les choses, je m'en fous", a-t-il assuré, avant de s'expliquer plus en détails. "Personne ne me répond sur le fond du dossier, après, ce ne sont que des invectives de cour de récré, je n'ai pas envie de participer à ça. Je n'ai pas envie de répondre aux uns et aux autres", lance l'acteur. "Je voudrais qu'on réponde sur le fond de ce que j'écris, sur l'exil fiscal, sur l'aspect politique", regrette l'ex-compagnon de Claire Chazal.
Philippe Torreton a ensuite fait directement référence à Fabrice Luchini, qui avait notamment déclaré à Sud Ouest qu'il fallait une "filmographie solide" pour s'attaquer à Gérard Depardieu. "C'est formidable de constater que dans cette France de 2013, il y a des gens qui contestent cette liberté d'expression. En fonction de votre classe sociale, de votre métier, vous avez plus ou moins le droit de vous exprimer ? Moi, c'est une France que j'ai envie de combattre bec et ongles. On ne peut s'exprimer qu'en fonction de la taille de la filmographie, d'une certaine aura médiatique, d'une origine sociale ?", s'interroge l'acteur césarisé, qui confie avoir été "troublé en tant que citoyen" de voir sa "liberté d'expression" remis en cause.
Au passage, Philippe Torreton a également assuré se moquer des conséquences de cette tribune pour son parcours d'acteur. "Je me suis toujours exprimé, engagé, je n'ai jamais pensé à ma carrière, ce serait une petitesse que de dire 'je ne vais pas parler de ça, parce qu'éventuellement je ne tournerai pas tel film ou téléfilm'", explique l'acteur de Crime d'Etat, un téléfilm diffusé ce soir, mardi 29 janvier, sur France 3.