La nouvelle est tombée lundi 10 décembre. A l'instar de Christian Clavier, parti en Angleterre, Gérard Depardieu quitte la France pour s'installer en Belgique, dans le petit village de Néchin, à 1km de la frontière française. Un moyen à peine dissimulé d'éviter la taxation à 75% instaurée par François Hollande pour certains hauts-revenus... Le départ de l'acteur provoque alors un tollé au sein de la classe politique et le Premier ministre Jean-Marc Ayrault parle de "quelque chose de minable" sur France 2.
Vexé par les propos du chef du gouvernement, Gérard Depardieu contre-attaque avec une lettre ouverte publiée aujourd'hui par le Journal du Dimanche, le 16 décembre. "Minable, vous avez dit 'minable' ? Comme c'est minable", lance l'acteur à Jean-Marc Ayrault avant de se défendre "J'ai toujours payé mes taxes et mes impôts quel qu'en soit le taux", précisant avoir payé "145 millions d'impôts en 45 ans". "Je pars, après avoir payé, en 2012, 85% d'impôts sur mes revenus." Rappelant qu'il a commencé à travailler à 14 ans comme imprimeur et manutentionnaire, Il stipule également faire travailler 80 personnes. La légende du cinéma français estime avoir été "injurié" par les déclarations du Premier ministre "Je ne demande pas à être approuvé, je pourrais au moins être respecté", avant de faire une annonce choc : "Je vous rends mon passeport et ma Sécurité sociale, dont je ne me suis jamais servi." Celui qui a soutenu Nicolas Sarkozy à l'election présidentielle de 2012 assure quitter la France car le gouvernement "considère que le succès, la création, le talent, en fait, la différence, doivent être sanctionnés."
Si Gérard Depardieu règle ses comptes avec Jean-Marc Ayrault, il en profite également pour exprimer sa rancoeur contre la justice française, évoquant son fils Guillaume, décédé le 13 octobre 2008 : "Je trouve minable l'acharnement de la justice contre mon fils Guillaume jugé par des juges qui l'ont condamné tout gosse à trois ans de prison ferme pour 2 grammes d'héroïne quand tant d'autres échappaient à la prison pour des faits autrement plus graves", lance le comédien.
Ce dernier en profite enfin pour parler de ses récentes frasques et de son accident de scooter, en état d'ivresse : "Je ne jette pas la pierre à tous ceux qui ont du cholestérol, de l'hypertension, du diabète ou trop d'alcool ou ceux qui s'endorment sur leur scooter : je suis un des leurs", explique celui qui a mis en vente son luxueux hôtel particulier situé à Paris. Gérard Depardieu en remet une dernière couche pour marquer sa colère envers le Premier minstre : "Malgré mes excès, mon appétit et mon amour pour la vie, je suis un être libre, Monsieur, et je vais rester poli", conclut la star.
Lorsque le départ du comédien pour la Belgique a été annoncée, Michel Sardou ou encore Line Renaud n'avaient pas hésité a exprimé leur désaccord dans les médias.