L'"affaire Depardieu" n'a pas fini de faire couler de l'encre... Après les réactions de Line Renaud, Michel Sardou ou Jamel Debbouze, c'est au tour de l'acteur Philippe Torreton de se mêler à la polémique sur l'exil de Gérard Depardieu, qui a décidé de s'installer en Belgique pour ne plus payer ses impôts en France. Dans Libération, l'ex de Claire Chazal s'en prend violemment à son homologue Gérard Depardieu, qui a également annoncé rendre son passeport français après que le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a qualifié son attitude de "minable".
Intitulée "Alors Gérard, t'as les boules ?", la tribune de Philippe Torreton ironise ouvertement sur l'attitude de Gérard Depardieu : "Mais Gérard, tu pensais qu'on allait approuver ? Tu t'attendais à quoi ? Une médaille ? Un César d'honneur remis par Bercy ? Tu pensais que des pétitions de soutien de Français au RSA allaient fleurir un peu partout sur la Toile ? Que des associations caritatives allaient décrocher leur Abbé Pierre, leur Coluche encadrés pour mettre ta tronche sous le plexi ? Le Premier ministre juge ton comportement minable, mais toi, tu le juges comment ? Héroïque ? Civique ? Citoyen ? Altruiste ? Dis-nous, on aimerait savoir...", lance l'acteur de 47 ans.
Ancien conseiller de Paris aux côtés du maire socialiste Bertrand Delanoë, Philippe Torreton brocarde le soutien de Gérard Depardieu à Nicolas Sarkozy en 2012 : "Tu en appelles à tes gentils potes de droite pour que le grand méchant de gauche arrête de t'embêter... Tu voudrais avoir l'exil fiscal peinard, qu'on te laisse avoir le beurre et l'argent du beurre et le cul de la crémière qui tient le cinéma français... Tu voudrais qu'on te laisse t'empiffrer tranquille avec ton pinard, tes poulets, tes conserves, tes cars-loges, tes cantines, tes restos, tes bars, etc. (...) Le problème, Gérard, c'est que tes sorties de route vont toujours dans le même fossé : celui du 'je pense qu'à ma gueule'."
Philippe Torreton fustige ensuite la grossièreté assumée du "personnage" Gérard Depardieu : "L'homme est devenu riche, mais sa fortune lui a pété à la gueule. Tu sais, ces gros pets foireux dont tu te vantes et que tu lâches sur les tournages en répondant à tes 12 téléphones au lieu de bosser ?", attaque-t-il. Avant de se montrer encore un peu plus virulent : "Tu votes pour qui tu veux, et tu fais ce que tu veux d'ailleurs, mais ferme-la, prends ton oseille et tire-toi, ne demande pas le respect, pas toi ! (...) On va se démerder sans toi pour faire de ce pays un territoire où l'on peut encore, malgré la crise, se soigner correctement, où l'on peut accéder à la culture quelle que soit sa fortune, où l'on peut faire des films et monter des spectacles grâce à des subventions obtenues en prélevant l'impôt... Un pays que tu quittes au moment où l'on a besoin de toutes les forces. (...) Adieu."
L'"affaire Depardieu", qui agite actuellement la sphère politique et médiatique ne cesse de susciter des réactions depuis l'annonce du départ de l'acteur pour la Belgique et la vente de son hôtel particulier parisien. Invité du JT de 20h sur TF1 dimanche 16 décembre, Jamel Debbouze avait été l'un des seuls à épargner le monstre du cinéma français : "Il ne faut pas énerver Obélix. (...) Il est libre de faire ce qu'il veut. Maintenant, c'est pas très cool de l'avoir insulté comme ça non plus."