Pierre Sarkozy, le fils DJ du président de la République, devait jouer mardi 24 janvier dans un club d'Odessa en Ukraine. Mais pris d'un malaise, il a été immédiatement hospitalisé. Le lendemain, le fils aîné de Nicolas Sarkozy, victime d'une intoxication alimentaire, était rapatrié en France pour y être soigné et se reposer. Pour récupérer son fiston, Nicolas Sarkozy a mobilisé un avion de l'Etec-RAFJ, l'unité des forces aériennes qui transporte président et ministres. Mais combien cela a-t-il bien pu coûter ? Une petite fortune : pas moins de 40 000 euros, selon Le Canard Enchaîné !
Dans son édition du 1er février, Le Canard pose la question du coût de cette opération de "sauvetage" à l'Élysée : "La présidence de la République a fait répondre que le chef de l'État avait 'payé par chèque, sur ses deniers personnels, la somme de 7 632 euros !' Royal !", écrivent nos confrères. Sauf qu'ils ont évidemment creusé la question, et là, deux problèmes se posent. Pour effectuer les 7 heures d'aller-retour en Ukraine, Nicolas Sarkozy a mobilisé un Falcon 50 et, selon les chiffres officiels du ministère de la Défense, l'heure de vol d'un tel appareil coûte 5 600 euros. Faites le calcul, y'a un loup ! Ce petit voyage aurait plutôt coûté dans les 40 000 euros. Le second souci, c'est qu'un tel appareil de l'Etec est soumis à un principe dit "de neutralité" qui lui interdit de faire concurrence au privé, sauf dans l'intérêt général. Le Canard Enchaîné écrit alors : "A priori, les embarras intestinaux du fils Sarkozy ne relèvent pas de l'intérêt général." L'hebdo satirique conclut en espérant que Pierre Sarkozy a une bonne mutuelle pour se faire rembourser une telle somme...
À L'Élysée, on précise tout de même que cette décision de rapatrier le jeune homme de 26 ans a été prise "par le médecin en chef de la Présidence". Une manière de dédouaner le président ?
Reste qu'après quelques jours de repos, Pierre Sarkozy, alias DJ Mosey, va reprendre sa tournée des clubs en jouant dès samedi 4 février à Viterbo, dans le Latium, en Italie. Pourvu que son estomac tienne le coup...
Le Canard Enchaîné, en kiosques le 1er février 2012.