Le prince Harry avec la reine Elizabeth II lors du Chelsea Flower Show à Londres le 18 mai 2015.© BestImage
Non, la reine Elizabeth II n'est pas morte. Sinon, comment aurait-elle pu savourer cette semaine un beau gâteau et, dans la foulée, décorer son petit-fils le prince Harry ?
Mercredi, un banal examen médical de routine subi par la souveraine britannique, âgée de 89 ans, a malencontreusement déclenché l'alerte rouge lorsqu'une journaliste de la BBC a tweeté en mode "urgent" que la reine Elizabeth II était traitée pour cause de maladie, puis qu'elle était morte. Ahmen Khawaja s'était vite ravisée, supprimant ses tweets et affirmant avoir été victime d'une mauvaise blague après avoir laissé son smartphone sans surveillance, tandis que son employeur expliquait que l'incident était survenu "dans le cadre d'une répétition technique ayant trait à une nécrologie". Et Buckingham s'était exceptionnellement fendu d'un communiqué pour indiquer qu'elle avait regagné le palais.
D'une santé de fer, qu'on ne pouvait que saluer à nouveau quelques jours avant le quiproquo à l'occasion de l'ouverture solennelle du Parlement, la reine Elizabeth II confirmait en chair et en os dès le lendemain qu'elle se portait comme un charme. En compagnie de sa fille la princesse Anne et de sa belle-fille la comtesse Sophie de Wessex (qui honorait le même jour des anciens combattants lors d'une garden party à Buckingham), Sa Majesté célébrait jeudi matin au Royal Albert Hall le centenaire du Women's Institute dans le cadre de l'assemblée annuelle de l'organisme, dont elle est membre depuis 1943. Superbe dans un manteau bleu pastel et une robe à fleurs, c'est même elle qui a coupé le gâteau d'anniversaire avant de remettre un prix.
Quelques heures plus tard, elle recevait son petit-fils le prince Harry au palais de Buckingham pour lui remettre les insignes de chevalier commandeur de l'ordre royal de Victoria au cours d'une cérémonie privée, comme l'ont signalé un communiqué émis à 18h le même jour et les comptes officiels de la famille royale. Il s'agit du seul titre de chevalier que la reine peut octroyer personnellement, et non sur recommandation du gouvernement.
Cet honneur pour services rendus échoit à Harry alors que celui-ci met en ce mois de juin un terme à dix ans de carrière dans l'armée, après un ultime détachement en Australie en mai. Très proche de son petit-fils, la reine Elizabeth II l'avait rencontré avec plaisir à son retour lors du Chelsea Flower Show, où le fils cadet du prince Charles présentait cette année encore un jardin inspiré par sa fondation Sentebale, en faveur des orphelins du Lesotho.
Libéré de ses engagements militaires, le prince Harry devrait accentuer ses engagements en tant que membre de la famille royale, notamment ses actions en soutien des vétérans et blessés de guerre. Ce passionné d'ovalie aura également du grain à moudre avec le Mondial de rugby : il lancera d'ailleurs le 10 juin une opération en lien avec la compétition.
