Prince Harry : Un détour par le jardin avant d'aller voir la princesse Charlotte

Enfin rentré en Angleterre au terme d'un bon mois passé en Océanie, entre son détachement auprès de l'armée australienne pour la dernière mission de sa carrière militaire et une visite de huit jours en Nouvelle-Zélande, on aurait pu croire que le prince Harry se précipiterait chez son frère William et sa belle-soeur Kate Middleton à Sandringham pour découvrir sa nièce la princesse Charlotte de Cambridge. Mais la fillette née le 2 mai dernier n'avait pas la priorité...

Lundi 18 mai, moins de 24 heures après avoir fait son retour sur le sol britannique, le fils cadet du prince Charles et de la regrettée Lady Di réapparaissait à l'occasion du Chelsea Flower Show 2015, l'un des plus importants salons de l'horticulture au monde, où est à nouveau installé un jardin au nom de son association Sentebale. En 2013, Harry avait joué les paysagistes et présenté avec fierté (et trac) un premier jardin (baptisé "Forget-me-not", translittération de "Sentebale") faisant écho à l'organisme qu'il a créé en 2007 en faveur des orphelins du Lesotho, pays dont il s'est profondément enamouré en 2004, avec le prince Seeiso (jeune frère du roi du Lesotho). Une création végétale qu'il avait élaborée avec la paysagiste Jinny Blom.

Harry, un zombie qui vous veut du bien !

Cette fois, c'est un autre expert ès jardins, Matthew Keightley, qui a mis ses talents au service de Sentebale, réalisant l'installation "Hope in Vulnerability" - un nom qui ne doit rien au hasard, puisque ses initiales forment HIV (VIH, en français), le fléau qui donne tant de travail à Sentebale. "J'ai tellement hâte de montrer ce jardins aux membres de ma famille, s'est enthousiasmé le prince Harry, 30 ans, dans l'émission matinale de la BBC, BBC Breakfast. La fondation de mon père est également impliquée." Et le trublion du clan, dont le sens de l'humour n'a évidemment pas été entamé par le décalage horaire, d'ajouter : "Cet après-midi, ça va s'agiter. Je serai certainement comme un zombie ambulant. Ça va être super. Je n'ai pas vu ma grand-mère ni mon grand-père depuis un bout de temps." D'abord mamie et papy, ensuite Charlotte : "Attendons, on verra. Je ne l'ai pas encore vue, non. Je ne suis rentré qu'hier après-midi ! On verra quand j'aurai l'occasion."

Avant l'arrivée de la souveraine, le prince Harry a eu l'occasion de découvrir la jardin que Matt Keightley avait pour mission de créer en s'inspirant du dernier foyer pour enfants de la fondation et de manière à transporter les visiteurs du Chelsea Flower Show dans les paysages du Lesotho. Au cours de sa visite, il s'est maintes fois penché en avant ou baissé pour observer de près les espèces de plantes importées spécialement d'Afrique du Sud, avant de quitter les lieux escorté par les chants d'une chorale basotho dont il a salué chaleureusement les artistes un à un, et ravi de ce qu'il venait de voir : "C'est tout ce dont je pouvais rêver. D'après les croquis de ce à quoi ça devait ressembler, c'est exactement comme je me l'imaginais. À vrai dire, c'est parfait. Si mon jardin était assez grand, je tenterais bien de le ramener chez moi", a-t-il ainsi confié, faisant allusion à sa résidence au palais de Kensington.

Autant dire qu'il avait des raisons d'être confiant avant d'accueillir sur place sa grand-mère la reine Elizabeth II et de lui présenter cette création "à l'image même de l'Afrique" : "Je suis bien conscient que peu de gens sont allés en Afrique, sans parler du Lesotho. C'est notre manière d'apporter un petit peu du Lesotho à Chelsea." N'empêche, Harry était "extrêmement nerveux", le moment venu, selon Philip Green, le directeur de Sentebale, qui participait naturellement à l'événement : "La reine a fait beaucoup de compliments à propos du jardin et était très calée sur la fondation et ses actions. Je lui ai parlé du nouveau centre que nous avons ouvert, le Mamohato Children's Centre, mais elle était déjà au courant", a-t-il commenté, soulignant la "sincère proximité" qui existe entre la monarque et son petit-fils. Marraine de la Société royale d'horticulture, la reine aurait d'ailleurs confié à Harry qu'il pouvait être très fier.

Le jeune homme était aussi impatient de connaître les impressions de son père le prince Charles, qui a la main verte et est passionné par la nature ; là encore, soulagement : Charles, venu avec Camilla, a adoré. "Ils avaient l'air totalement captivés par les détails, a observé Matt Keightley. Le prince Harry était intrigué par le lien entre le jardin de Chelsea et le centre pour enfants, alors il leur expliquait quels éléments faisaient référence au centre." Harry et son jardinier ont toutefois connu un petit désagrément, craignant de perdre des points auprès des juges de l'exposition florale, d'abord en raison de la pluie lors de leur visite du jardin, et ensuite parce que les équipes de la BBC qui avaient préalablement filmé avaient laissé des empreintes de pas !

Zara sur son tracteur, William sur son cheval (de bataille)

À noter que le Chelsea Flower Show a attiré d'autres personnalités de la famille royale : la comtesse Sophie de Wessex, vue au cours du week-end avec ses enfants Louis et James qui ont bien grandi, ainsi que la princesse Anne et sa fille Zara Phillips. Celle-ci s'est surtout fait remarquer, avec son frère Peter, en posant cette année encore sur un tracteur sur le stand du constructeur d'engins agricoles John Deere.

Le prince William aurait sans doute aimé faire un saut lui aussi, mais le papa du prince George et de la princesse Charlotte de Cambridge était demandé ailleurs. Pour son premier engagement depuis la naissance de sa fille, marquant la fin de son congé paternité, le duc de Cambridge se déplaçait... en Suisse, dans le cadre de son grand combat pour la protection de la faune sauvage. Trêve de félicitations pour sa paternité, William a une nouvelle fois donné de la voix pour appuyer l'action de United for Wildlife, l'association qu'il a créée pour tenter d'éradiquer le braconnage et de sauver les espèces menacées.