Trois p'tits loopings et puis s'en va... Tandis que la reine Elizabeth II rassemblait dimanche son clan à Windsor pour la traditionnelle messe de Pâques en la chapelle St George, son petit-fils le prince Harry s'envolait pour l'autre bout du monde. En Australie, le fils cadet du prince Charles vivra au cours des quatre semaines à venir le dernier chapitre de sa carrière militaire, qui touche à son terme, alors qu'on découvre simultanément une vidéo vertigineuse le concernant.
Roux, oui ; selfie, non !
Lundi 6 avril 2015, le prince Harry, dit le Captain Wales dans l'armée britannique, est arrivé à Canberra, capitale de l'Australie. Très à son avantage dans son uniforme cérémoniel blanc (enfilé sur place après son arrivée en treillis à l'aéroport de Sydney), le jeune homme de 30 ans s'est acquitté d'emblée de la seul apparition publique prévue à l'occasion de son séjour d'un mois, détaché auprès de l'armée australienne. Accueilli chaleureusement par le gouverneur général Peter Cosgrove (qui avait eu le plaisir en 2014 de recevoir William, Kate et George) au mémorial australien de la guerre de Canberra, au pied du mont Ainslie et au bord du lac Burley Griffin, Harry a pris le temps de saluer les centaines de personnes qui s'étaient déplacées pour l'apercevoir et lui faire honneur.
Les jeunes gens étaient évidemment légion, dans la foule, et, le selfie étant la religion du moment, beaucoup ont tenté d'obtenir la précieuse photo souvenir avec le prince. Mais, bien que l'exercice soit beaucoup moins périlleux que ce que l'intéressé a pu vivre par le passé (notamment une fameuse partie de strip billard à Las Vegas immortalisée en photos...), celui-ci a fermement décliné : "Non, je déteste les selfies. Sérieux, il faut que vous arrêtiez avec ça. Je sais que vous êtes jeunes, mais les selfies, c'est mal", a-t-il protesté, suscitant des rires dans l'assistance. Harry a en revanche fait plaisir en topant joyeusement dans la main d'un rouquin de 12 ans qui avait apporté un panneau proclamant "Les roux sont les meilleurs !". "Il a dit que c'était génial que j'aie fait la pancarte et que c'était top d'être roux", a fièrement rapporté l'adolescent.
Le prince Harry a ensuite été se recueillir sur la tombe du soldat inconnu, où il a déposé une gerbe, avant de visiter le musée du mémorial, notamment la section consacrée à l'Afghanistan, où il a été déployé lors de deux missions. Puis il a rencontré son nouveau supérieur pour le mois à venir, le marshal de l'Armée de l'Air Mark Binskin, chef de la Défense, auquel il a remis un message de sa grand-mère Elizabeth II évoquant notamment l'importance de la visite d'Harry en cette année de centenaire de la Première Guerre mondiale et de commémorations des disparus.
Après dix ans de carrière, le Captain Wales quittera l'armée de Sa Majesté en juin. Pour sa dernière mission, en Australie, il sera dépêché auprès de régiments à Darwin (qu'il ralliait dès lundi soir), Sydney et Perth. A Darwin, il évoluera avec un régiment d'infanterie en grande partie aborigène, la North-West Mobile Force (ou NORFORCE). Puis, ce spécialiste du vol en hélicoptère de combat rejoindra des unités aériennes à Sydney et Perth. Il retrouvera son père le prince Charles enTurquie les 24 et 25 avril pour les commémorations de la bataille de Gallipoli. Tous deux (Harry, surtout) risquent de manquer la naissance du deuxième enfant du prince William et de Kate Middleton, prévue entre la mi- et la fin avril, selon la principale intéressée.
Tête en l'air, tête à l'envers
Parallèlement au début de la mission du prince Harry en Australie, Buckingham Palace a mis en ligne le 4 avril 2015 une vidéo ébouriffante du premier vol du jeune homme à bord d'un Spitfire datant d'août 2014. Filmé au moyen d'une caméra embarquée à l'intérieur du cockpit, on l'y voit savourer en tant que passager son expérience à bord de l'engin mythique, agrémentée... d'un looping ! Fou de vol et de sensations fortes, Harry a été servi ! De quoi, sans doute, susciter la jaousie de William...
La vidéo a été diffusée dans le but de promouvoir le Royal Foundation's Endeavour Fund, une nouvelle initiative caritative qu'il a lancée en 2014 en faveur des militaires blessés en service, cause dont Harry a fait sa grande priorité. Il s'y dédie notamment en soutenant activement des associations comme Help for Heroes ou Walking with the Wounded (avec laquelle il prépare une nouvelle expédition), et aussi avec les Invictus Games, qu'il a créés en Grande-Bretagne et dont la première édition a été couronnée de succès.
"Toutes les bonnes choses ont une fin", lâche Harry, le sourire jusqu'aux oreilles, alors que son vol depuis une école de vol de Goodwood et au-dessus de l'île de Wight touche à sa fin...
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