Kim Kardashian et Kanye West, Angelina Jolie et Brad Pitt... Les divorces de stars fascinent ! Aucun d'eux n'aura coûté aussi cher que celui de la princesse Haya de Jordanie et Mohammed ben Rached al-Maktoum. Le souverain de Dubaï a été condamné à verser à son ex-femme une somme record.
640 millions d'euros ! C'est ce que Mohammed ben Rached al-Maktoum devra payer à la princesse Haya de Jordanie et leurs deux enfants, Jalila et Zayed (14 et 9 ans). Environ 300 millions d'euros iront à la princesse. Le reste, plus de 340 millions d'euros, couvrira la pension alimentaire des enfants et les frais liés à leur sécurité.
"Compte tenu de leur statut et des menaces générales de terrorisme et d'enlèvement auxquelles ils sont confrontés dans de telles circonstances, (les enfants du souverains) sont particulièrement vulnérables et ont besoin d'une sécurité renforcée pour assurer leur sûreté dans ce pays, a déclaré le juge Moor, en charge du dossier jugé au tribunal des affaires familiales de Londres. La principale menace à laquelle ils sont confrontés vient du (souverain) lui-même, et non de sources extérieures."
Un porte-parole de Mohammed ben Rached al-Maktoum a déclaré que l'émir "a toujours veillé à ce que ses enfants soient à l'abri du besoin. Le tribunal a maintenant rendu sa décision sur l'aspect financier et il n'a pas l'intention de commenter davantage."
Je n'en ai cure que vous soyez morte ou vivante.
Cette sentence tombée ce mardi 21 décembre 2021 constitue le dernier épisode en date d'une saga sur le divorce des ex-époux, commencée en juin 2019. À l'époque, la princesse Haya, demi-soeur du roi Abdallah II de Jordanie, avait fuit les Émirats Arabes Unis avec ses deux enfants pour le Royaume-Uni, où elle entamera sa procédure de divorce. 40 millions d'euros en poche, mère et enfants se sont installés dans leur luxueuse propriété, dans les jardins du Palais de Kensington, à Londres.
"Vous avez trahi la plus précieuse des confiances, vous n'occupez plus aucune place pour moi, je n'en ai cure que vous soyez morte ou vivante", avait écrit Mohammed ben Rached al-Maktoum sur les réseaux sociaux le 22 juin 2019. La justice britannique a affirmé en octobre 2021 que le cheikh a autorisé l'utilisation du logiciel espion Pegasus pour pirater les téléphones de son ex-épouse, de ses avocats, de son assistant personnel et de deux membres de son équipe de sécurité. Les faits remontent au mois d'août 2020.
Soupçonnée d'avoir eu une liaison extra-conjugale avec un garde du corps, la princesse Haya disait craindre pour sa vie après que le cheikh a orchestré l'enlèvement de deux de ses filles, les princesses Shamsa et Latifa, nées de précédents mariages. La première avait tenté de fuir son père en 2000 lors de vacances en Angleterre. Elle avait été retrouvée après deux mois, "droguée", ramenée à Dubaï par hélicoptère, puis par avion, et "enfermée", selon l'AFP. Son enlèvement avait eu lieu à Cambridge et avait été rendu possible grâce à "deux injections et à une poignée de comprimés".
La seconde avait annoncé vouloir fuir son pays en 2018 dans une vidéo mise en ligne YouTube. La princesse Latifa assurait avoir été "torturée" et "emprisonnée pendant trois ans" par son père après une première tentative d'évasion en 2002.