Procès "Hors-la-Loi" : Interdiction du film et 750 000 euros réclamés !
Publié le 12 octobre 2010 à 17:37
Par Mathieu L.
Des images de Hors-la-loi, en salles le 22 septembre 2010. Des images de Hors-la-loi, en salles le 22 septembre 2010.
La bande-annonce de Hors-la-loi, en salles le 22 septembre 2010.
Des images de Hors-la-loi, en salles le 22 septembre 2010.
Des images de Hors-la-loi, en salles le 22 septembre 2010.
Des images de Hors-la-loi, en salles le 22 septembre 2010.
Des images de Hors-la-loi, en salles le 22 septembre 2010.
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Depuis sa sélection officielle lors du dernier Festival de Cannes - où Hors-la-loi (voir la bande-annonce ci-dessus) a été présenté en compétition sous haute protection policière -, Rachid Bouchareb et son film sont au coeur de plusieurs polémiques, qu'elles soient politiques ou liées au domaine artistique.

En effet, ce film considéré par certains groupes comme étant anti-Français n'a cessé depuis sa préparation de créer des divergences d'opinions, jusqu'à son avant-première à Marseille, en septembre dernier, où la projection a connu des incidents avec des groupes d'extrême-droite.

Mais aujourd'hui, c'est pour son accusation de plagiat que le film avec Jamel Debbouze, Roschdy Zem et Sami Bouajila fait l'actualité. Lors d'une audience débattue en début d'après-midi, ce mardi 12 octobre, au Tribunal de Grande Instance de Paris, les scénaristes Farid Afiri et Philippe Roques attaquaient Rachid Bouchareb et son coscénariste Olivier Lorelle pour avoir emprunté significativement des passages de leur scénario intitulé Sparring Partners. Les deux auteurs réclament devant la justice 750 000 euros de dommages et intérêts et l'interdiction du film.

Rachid Bouchareb s'est rapidement défendu de ces accusations : "Je n'ai jamais lu le scénario de ces deux personnes. Je ne les ai jamais rencontrées non plus. Toute la matière qui existe dans Hors-la-loi fait d'abord partie de l'Histoire avec un grand H", avait-il déclaré dans un entretien accordé au Journal Du Dimanche, dans lequel il développait aussi son inspiration : "Au-delà de cette polémique, c'est en partie mon histoire, celle de mes parents, de leurs amis que je raconte ici. A travers eux, j'ai vécu la guerre, le bidonville. Mes parents étaient en plein dedans. Je suis plus vieux que ces gens-là. J'ai tous mes souvenirs. Les grands thèmes que j'aborde comme la mort, la vengeance, l'amitié, la fraternité, le combat politique, sont universels".

Le scénario de Sparring Partners narre l'histoire de deux amis boxeurs en pleine guerre d'Algérie. L'un des deux rejoint le camp du FLN alors que l'autre devient harki. Ils se retrouvent des années plus tard pour s'affronter sur le ring.
Celui de Hors-la-loi raconte les destins de trois frères et de leur mère qui sont séparés et chassés de leur terre algérienne. Messaoud s'engage en Indochine. A Paris, Abdelkader prend la tête du mouvement pour l'Indépendance de l'Algérie, et Saïd fait fortune dans les clubs de boxe de Pigalle. Leur destin, scellé autour de l'amour d'une mère, se mêlera inexorablement à celui d'une nation en lutte pour sa liberté.

Nous ne manquerons pas de vous relayer le jugement du Tribunal de Grande Instance de Paris concernant cette accusation de plagiat dès que celui-ci sera rendu.
A noter que le film de Rachid Bouchareb n'a réalisé que 315 000 entrées en salles depuis sa sortie il y a une quinzaine de jours, ce qui n'est pas un très bon résultat...

A.I.

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