Alors que la semaine dernière, Pierre Lescure, 65 ans, ex-patron de Canal+, se dévoilait déjà très intime dans l'hebdomadaire Paris-Match, l'animateur de l'émission Lescure... tôt ou tard sur Paris Première et actuel directeur artistique du Théâtre Marigny se livre encore plus dans les pages de Technikart, en kiosques aujourd'hui.
Passant tout en revue, de ses différents métiers à ses rapports avec ses proches, de sa famille à ses nombreuses embrouilles, notamment durant la grande époque Canal, Pierre Lescure se dévoile comme rarement.
Ainsi, il démarre en évoquant ses casquettes d'homme de théâtre et de télé, annonçant le changement de case horaire de son talk-show sur Paris Première... faute d'audience : "Initialement, on était programmé le dimanche à 19h00, qui n'est pas un horaire facile. Et là, on est finalement programmé le samedi juste après Ça balance à Paris. Cela devrait mieux fonctionner du coup." Il se rappelle cette dernière émission, qu'il a lui-même présenté par le passé : "J'étais un peu gêné aux entournures" avec Ça balance à Paris, parce que "en tant qu'homme de théâtre, je me sentais un peu en porte-à-faux", et "je dois avouer que la mode du moment qui consiste à démolir les mecs qui viennent faire leur promo, ce n'est pas vraiment ma came."
Concernant sa sulfureuse réputation de fêtard à l'époque où il dirigeait Canal+, Pierre Lescure se défend : "Je n'étais certes pas un moine mais en aucun cas le bringueur velléitaire décrit par ce livre (Le Roman de Canal+ de Valérie Lecasble, ndlr). C'était grisant et c'est vrai qu'on aimait se retrouver dans certains bars ou certaines boîtes." Mais il se rappelle surtout, que, après presque deux décennies sur la chaîne cryptée, il s'est fait licencier comme un malpropre : "Être viré après dix-huit ans d'une boîte dont vous avez participer à la création n'est pas grave. (...) C'est juste la forme qui ne m'a pas plu." Avant d'évoquer cette descente de la brigade des stups au siège de Canal, au début des années 90 : "J'avais demandé aux policiers de la jouer smooth sur ce coup-là. Et ils l'ont été. Cette affaire concernait uniquement deux personnes de la chaîne, dont Jean-Luc Delarue." Puis il s'étend un peu sur le célèbre animateur et producteur qui a récemment connu de gros problèmes à cause de la drogue : "Il m'a toujours impressionné par son talent et son professionnalisme. Après, il y avait un je ne sais quoi inhérent à lui qui me déplaisait. Une certaine froideur." Ce qui veut donc dire, que Delarue il avait déjà le nez dedans au début des années 90...
Enfin, il se remémore le réveil de l'après-Canal qui a été une étape difficile à gérer, confiant qu'il s'agissait d'un moment "pas terrible", avant d'ajouter : "Je me suis pris un arriéré d'impôts et j'ai été contraint de vendre aux enchères ma collection d'objets de pop culture américaine." Mais au-delà de l'aspect économique, c'est moralement que la claque a été la plus dure, n'hésitant pas à définir cette période comme "l'impression d'avoir touché le fond".
Pour découvrir l'interview passionnante de Pierre Lescure en intégralité, rendez-vous dans le nouveau numéro de Technikart, actuellement en kiosques.
A.I.