Une partie de sa classe politique a beau s'acharner sur elle, Rachida Dati n'a pas dit son dernier mot... Alors que les prétendus pères de sa fille Zohra, 3 ans en janvier, viennent d'être condamnés à quatre mois de prison, Rachida Dati doit faire face aux vives critiques pour des propos virulents tenus récemment à l'encontre de François Fillon (en réponse à des attaques ouvertes, qu'elle assume pleinement). Mais il n'est pas question pour l'ancienne Garde des Sceaux de baisser les bras.
Après s'être affirmée sur le plateau de l'émission Dimanche Plus (Canal+), celle qui se trouve actuellement dans la tourmente suite à sa détermination de se présenter dans la 2e circonscription de Paris (Ve et parties des VIe et VIIe arrondissements) s'est rendue le 2 décembre à Lourdes. Rachida Dati persiste et signe dans sa décision, envers et contre tous, et ne désarme pas.
Cette semaine, Le Point dresse un portrait de cette femme si "virile". Un ami de Nicolas Sarkozy, dont elle a été proche, la désigne ainsi : "Une paire de couilles perchée sur des talons aiguilles". Un compliment qui devrait aller droit au coeur de cette accro aux stilettos qui souhaiterait que la politique ait un goût de testostérone bien prononcé. Si elle qualifie certains de ses confrères de "trouillards", c'est que la maire UMP du VIIe arrondissement de Paris méprise ce monde pas assez viril à son goût : "Les gens pensent que le milieu politique est viril, c'est si faux !"
Guidée par un instinct de survie sans faille, l'ancienne ministre de la Justice est aujourd'hui en plein combat avec François Fillon. Il "a l'outrecuidance de prétendre s'implanter en juin prochain dans sa circonscription", comme le rappelle Le Point. Maire du VIIe, elle a toute légitimité à briguer cette circonscription et voit le Premier ministre comme un "usurpateur venu de la Sarthe". Députée européenne, Rachida Dati a les "couilles" mais n'en oublie pas pour autant d'affirmer sa féminité se perchant sur des talons aiguilles qui ont le don de passionner l'assemblée. A 46 ans, cette superbe femme est une vraie coquette "folle de godasses", comme elle aime le préciser, elle-même. Longtemps décriée pour ses tenues trop "bling bling" au goût de certains, elle ne s'autorise plus ni bijoux, robes ou jupes. Son uniforme en toute circonstance c'est jean slim bleu foncé ou noir et polo foncé, mais les escarpins hauts de 12 cm, ça, c'est non négociable.
A Lourdes, elle a une nouvelle fois de plus séduit les foules. Celle qui n'a pas froid aux yeux a fait tourner les têtes sur son passage. Une femme nommée Aline s'est arrêtée devant elle : "On est venus pour demander un miracle, en voilà un." Courageuse et déterminée, la révolutionnaire du VIIe arrondissement n'est pas prête à baisser les bras dans cette bataille, durant laquelle François Fillon va avoir du fil à retordre.
Il va bien falloir à un moment ou à un autre que Nicolas Sarkozy en personne intervienne pour faire cesser cette guerre qui n'est bonne pour personne. Force est de constater qu'à chacun de ses déplacements, Rachida Dati passionne et déplace les foules, et qu'elle garde un vrai impact politique, alors qu'elle n'est plus ministre depuis deux ans et demi. Il serait dommage pour le chef d'Etat de se priver des "militants" UMP ou autres, tous les "pro" Rachida lors de la prochaine élection présidentielle... s'il se représente, bien sûr !
"Je n'ai peur de rien ! Je n'ai rien à perdre ! Qu'est ce que je pourrais perdre? un boulot ? j'en aurai toujours un !", déclare cette Wonder Woman qui a marqué l'histoire d'un gouvernement.
Chloé Breen