Sans aucun doute revigorée par les moments passés en famille, si chers à son coeur, lors des vacances de fin d'année, la reine Rania de Jordanie repart au combat en 2016, avec, comme en 2015, un sujet prioritaire : le sort des réfugiés syriens.
A Paris (sous le regard de sa ravissante fille la princesse Iman), à Berlin (où elle a reçu un prix), à New York, l'épouse du roi Abdullah II n'a eu de cesse l'an dernier de se faire l'avocate de ces populations chassées de leur pays, dont le sien accueille un grand nombre (1,4 million de personnes). Le 8 janvier 2016, c'est avec le Premier ministre britannique David Cameron, son hôte au 10 Downing Street à Londres, qu'elle se préoccupait à nouveau de ceux qu'elle s'insurge de voir trop souvent appelés "migrants" au lieu de réfugiés, soulignant que leur existence en fuite n'est pas un choix, sinon celui de la survie. Elle a notamment souligné le poids terrible que la Jordanie doit supporter à elle seule, expliquant que ses ressources et ses infrastructures sont écrasées par cette demande nouvelle, 90% des réfugiés vivant dans les villes et villages du pays plutôt que dans des camps.
La reine hachémite et le chef du gouvernement britannique se sont penchés ensemble sur la nécessité d'intensifier l'aide humanitaire et, pour les pays d'accueil, d'anticiper les besoins à long terme en matière d'éducation et d'emploi, afin de permettre de préparer le retour futur des populations dans leur pays, en crise depuis cinq ans, et sa reconstruction. Des échanges qui se sont déroulés en prévision de la Syria Donor's Conference qui aura lieu à Londres le 4 février et de la Syria Pledging Conference, prévue sous l'égide des Nations unies à Genève le 30 mars prochain. Rania de Jordanie, qui a de longue date fait de l'éducation, tant au niveau national qu'international, son grand cheval de bataille et la clé de la résolution des grands problèmes du monde contemporain, a pu faire valoir ses convictions dans ce domaine.
Il s'agissait pour Rania de Jordanie d'une première étape sur la route d'un petit tour d'Europe qui doit l'amener à recroiser Angela Merkel en vue de trouver des soutiens pour aider son pays à faire face à cette crise.
Son mari le roi Abdullah II entamait pour sa part dimanche une visite diplomatique à Washington, où leurs deux grands enfants (Hussein et Iman) étudient à Georgetown, pour le développement des relations bilatérales.