Il y a encore des pays où le droit des femmes est complètement bafoué. En Égypte, l'actrice Rania Youssef va comparaître le 12 janvier 2019 devant la justice pour avoir porté une robe transparente et scintillante lors de la cérémonie de clôture du festival international du film du Caire qui s'est déroulée le 29 novembre 2018.
La robe en question (griffée Elizabeta Franky) moulait ses formes en haut, et passé la taille, laissait entrevoir ses jambes. Un look qui n'a pas été au goût de tout le monde, à commencer par un avocat égyptien, Amrou Abdessalam, qui a déposé une plainte devant un tribunal du Caire, accusant l'actrice "d'incitation à la débauche". Pour avoir arboré cette tenue, la comédienne aurait commis un délit passible de cinq ans d'emprisonnement, selon un responsable judiciaire.
Un autre avocat, Samir Sabri, connu pour avoir porté plainte contre plusieurs célébrités, a de son côté interpellé par voie légale le procureur général, évoquant les mêmes accusations à l'encontre de l'actrice. "L'apparence de Rania Youssef est contraire aux traditions, aux valeurs de la société et à ses moeurs, et cela a nui au festival et à l'image de la femme égyptienne", a-t-il fait savoir. De même, le syndicat des artistes égyptiens a dénoncé dans un communiqué, sans citer de nom, "l'apparence de certaines invitées du festival qui n'est guère conforme aux traditions de la société". Assurant qu'il "croit en la liberté personnelle des artistes", le syndicat a appelé ces derniers à "prendre en compte leurs responsabilités envers un public qui respecte leur art".
Face au tollé déclenché, Rania Youssef s'est excusée ! La comédienne, qui compte plus de 638 000 like sur Facebook et 670 000 abonnés sur Instagram, a publié un post sur Facebook. "J'ai probablement fait un mauvais calcul quand j'ai choisi de porter cette robe", a-t-elle écrit sur son compte Twitter assurant qu'elle "ne pensait pas que (la robe) déclencherait autant de colère".