Sandrine Bonnaire© Abaca
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Amoureuse de la vie et perle du cinéma français, Sandrine Bonnaire est de ces artistes capables de rayonner à l'écran, derrière une caméra ou à travers des mots. L'actrice publie le 17 février Le soleil me trace la route, conversations avec Tiffy Morgue et Jean-Yves Gaillac (aux éditions Stock) et se dévoile. Sur sa vie d'actrice et de femme - elle est l'épouse du scénariste Guillaume Laurant qui lui a donné une fille, Adèle, 5 ans.
Dans les pages de Marie-france en kiosque aujourd'hui, Sandrine Bonnaire aborde des sujets très délicats dont elle parle dans son livre. Sa première fois ou encore son avortement sont dans son ouvrage mais elle explique sa démarche : "Toutes les questions assez personnelles sont liées au cinéma. On évoque l'avortement à propos du Procès Bobigny [téléfilm de 2006 réalisé par François Luciani], et ma première fois est liée à A nos amours de Maurice Pialat [son premier film]. L'idée est de montrer qu'il y a des échos ente l'acteur et l'être humain que l'on est."
A travers ses conversations, la comédienne, récemment vue dans Joueuse, n'évite pas de parler de son agression. Le tournage de C'est la vie (de Jean-Pierre Améris, 2001) avait été stoppé après que l'actrice avait été agressée. Partenaire de Sandrine dans le film, Jacques Dutronc s'est avéré être bien plus qu'un simple collègue : "Pour moi, il est au-delà de l'acteur, du chanteur, je l'ai complètement élu dans mon coeur." Elle a réussi à surmonter cette épreuve grâce à son courage mais sans atténuer les faits : "Il y a des injustices impardonnables, mais j'ai fait en sorte de pouvoir être 'réparée'. J'ai porté plainte, il y a eu procès. Vous savez, dans les moments durs comme un deuil ou une agression, je pense que l'on puise aussi des forces." Sur TF1 dans Sept à Huit le 7 février, elle raconte que son sourire a été visé et violemment abimé. Mais cela n'a pas réussi à détruire sa joie de vivre (voir vidéo ci-dessus).
Peu d'acteurs sont cités dans son livre, mais pour Marie-france, elle revient sur Sophie Marceau. Toutes deux d'origine modeste, arrivées dans le monde du cinéma jeunes mais un peu par hasard, devenue réalisatrices - Sophie a mis en scène La Disparue de Deauville avec son compagnon Christophe Lambert tandis que Sandrine a réalisé un documentaire sur sa soeur Elle s'appelle Sabine -, et mamans d'enfants avec un père étranger - le producteur Jim Lemley avec qui Sophie a eu une fille, Juliette, 7 ans et demi ; William Hurt, le père de la fille aînée de Sandrine, Jeanne, 16 ans. Sandrine Bonnaire décrit Sophie ainsi : "Elle me plaît. Je sens quelqu'un d'assez terrien, même dans son jeu. Quelqu'un d'équilibré, pas du tout bêcheur, c'est une fille qui m'est sympathique."
Cette autobiographie se penche sur sa relation avec ses proches. Son père, qu'elle a perdu à 19 ans, et sa mère : "J'ai de lui son côté très rationnel et j'ai aussi le côté audacieux qu'a ma mère, dans le genre, 'si ça ne vous plaît pas, je vous em...,' c'est chouette d'avoir ces deux contrastes." Ils lui ont apporté un sens de liberté mais aussi des responsabilités : "Les parents en avaient encore quatre autres après moi à s'occuper car je suis la septième sur onze. Ça forge d'avoir des parents pas trop encombrants, on est obligés de se débrouiller, on a des responsabilités. C'est chouette, les grandes familles pour ça. Enfin, c'est chouette quand on n'y est plus."
A 15 ans à peine, elle a dû assumer dans le sens large du terme comme elle l'explique dans Sept à huit (voir vidéo ci-dessus). Assumer des scènes de nu dans le film A nos amours qui ne sont pas, selon elle, toujours justifiées. Affronter des monstres du cinéma comme Gérard Depardieu et Maurice Pialat, pas très tendres et parfois de grands enfants. Lors de la cérémonie des César, on lui prête un bracelet qu'elle perd malencontreusement. Sandrine le rembourse, pour ne pas avoir de mauvaise étiquette collée à sa peau, elle qui est issue d'un milieu modeste, née dans un HLM. Elle a reçu un cachet de 40 000 francs et paye pour ce bracelet... 100 000 francs.
Joies et drames alimentent l'existence de Sandrine qui évoque dans son livre le décès de son frère et l'autisme de Sabine, notamment son internement. Aujourd'hui, elle affirme qu'elle va bien mieux que ce que l'on a pu voir dans le film. Dans Sept à Huit, elle raconte que si Sabine ne souffrait pas d'autisme et était venue tenter avec Sandrine et ses autres soeurs le casting d'A nos amours, elle aurait obtenu le rôle.
A présent, l'actrice se prépare au tournage de son premier long métrage : "L'histoire est liée à ma mère, même s'il s'agit d'une pure fiction. J'avais déjà fait un film sur ma soeur, je n'allais pas en faire un sur ma mère. A 16 ans, celle-ci était amoureuse d'un homme qu'elle n'a pas eu le droit d'épouser. Elle a ensuite rencontré mon père, s'est mariée... Cet homme, elle l'a revu, on le connaissait. Il nous a accompagnés très ponctuellement dans notre enfance. La dernière fois que je l'ai vu, c'était à la poste du Louvre et il était SDF. En le quittant, je me suis dit que je ferais quelque chose sur lui. Je suis partie de cette histoire pour réfléchir à ce qui fait qu'on en arrive là, que l'on est séparé de l'inséparable." Le tournage devrait démarrer en 2011 et William Hurt, père de sa fille aînée, fera partie de la distribution. Un beau projet en prévision...
Dans les pages de Marie-france en kiosque aujourd'hui, Sandrine Bonnaire aborde des sujets très délicats dont elle parle dans son livre. Sa première fois ou encore son avortement sont dans son ouvrage mais elle explique sa démarche : "Toutes les questions assez personnelles sont liées au cinéma. On évoque l'avortement à propos du Procès Bobigny [téléfilm de 2006 réalisé par François Luciani], et ma première fois est liée à A nos amours de Maurice Pialat [son premier film]. L'idée est de montrer qu'il y a des échos ente l'acteur et l'être humain que l'on est."
A travers ses conversations, la comédienne, récemment vue dans Joueuse, n'évite pas de parler de son agression. Le tournage de C'est la vie (de Jean-Pierre Améris, 2001) avait été stoppé après que l'actrice avait été agressée. Partenaire de Sandrine dans le film, Jacques Dutronc s'est avéré être bien plus qu'un simple collègue : "Pour moi, il est au-delà de l'acteur, du chanteur, je l'ai complètement élu dans mon coeur." Elle a réussi à surmonter cette épreuve grâce à son courage mais sans atténuer les faits : "Il y a des injustices impardonnables, mais j'ai fait en sorte de pouvoir être 'réparée'. J'ai porté plainte, il y a eu procès. Vous savez, dans les moments durs comme un deuil ou une agression, je pense que l'on puise aussi des forces." Sur TF1 dans Sept à Huit le 7 février, elle raconte que son sourire a été visé et violemment abimé. Mais cela n'a pas réussi à détruire sa joie de vivre (voir vidéo ci-dessus).
Peu d'acteurs sont cités dans son livre, mais pour Marie-france, elle revient sur Sophie Marceau. Toutes deux d'origine modeste, arrivées dans le monde du cinéma jeunes mais un peu par hasard, devenue réalisatrices - Sophie a mis en scène La Disparue de Deauville avec son compagnon Christophe Lambert tandis que Sandrine a réalisé un documentaire sur sa soeur Elle s'appelle Sabine -, et mamans d'enfants avec un père étranger - le producteur Jim Lemley avec qui Sophie a eu une fille, Juliette, 7 ans et demi ; William Hurt, le père de la fille aînée de Sandrine, Jeanne, 16 ans. Sandrine Bonnaire décrit Sophie ainsi : "Elle me plaît. Je sens quelqu'un d'assez terrien, même dans son jeu. Quelqu'un d'équilibré, pas du tout bêcheur, c'est une fille qui m'est sympathique."
Cette autobiographie se penche sur sa relation avec ses proches. Son père, qu'elle a perdu à 19 ans, et sa mère : "J'ai de lui son côté très rationnel et j'ai aussi le côté audacieux qu'a ma mère, dans le genre, 'si ça ne vous plaît pas, je vous em...,' c'est chouette d'avoir ces deux contrastes." Ils lui ont apporté un sens de liberté mais aussi des responsabilités : "Les parents en avaient encore quatre autres après moi à s'occuper car je suis la septième sur onze. Ça forge d'avoir des parents pas trop encombrants, on est obligés de se débrouiller, on a des responsabilités. C'est chouette, les grandes familles pour ça. Enfin, c'est chouette quand on n'y est plus."
A 15 ans à peine, elle a dû assumer dans le sens large du terme comme elle l'explique dans Sept à huit (voir vidéo ci-dessus). Assumer des scènes de nu dans le film A nos amours qui ne sont pas, selon elle, toujours justifiées. Affronter des monstres du cinéma comme Gérard Depardieu et Maurice Pialat, pas très tendres et parfois de grands enfants. Lors de la cérémonie des César, on lui prête un bracelet qu'elle perd malencontreusement. Sandrine le rembourse, pour ne pas avoir de mauvaise étiquette collée à sa peau, elle qui est issue d'un milieu modeste, née dans un HLM. Elle a reçu un cachet de 40 000 francs et paye pour ce bracelet... 100 000 francs.
Joies et drames alimentent l'existence de Sandrine qui évoque dans son livre le décès de son frère et l'autisme de Sabine, notamment son internement. Aujourd'hui, elle affirme qu'elle va bien mieux que ce que l'on a pu voir dans le film. Dans Sept à Huit, elle raconte que si Sabine ne souffrait pas d'autisme et était venue tenter avec Sandrine et ses autres soeurs le casting d'A nos amours, elle aurait obtenu le rôle.
A présent, l'actrice se prépare au tournage de son premier long métrage : "L'histoire est liée à ma mère, même s'il s'agit d'une pure fiction. J'avais déjà fait un film sur ma soeur, je n'allais pas en faire un sur ma mère. A 16 ans, celle-ci était amoureuse d'un homme qu'elle n'a pas eu le droit d'épouser. Elle a ensuite rencontré mon père, s'est mariée... Cet homme, elle l'a revu, on le connaissait. Il nous a accompagnés très ponctuellement dans notre enfance. La dernière fois que je l'ai vu, c'était à la poste du Louvre et il était SDF. En le quittant, je me suis dit que je ferais quelque chose sur lui. Je suis partie de cette histoire pour réfléchir à ce qui fait qu'on en arrive là, que l'on est séparé de l'inséparable." Le tournage devrait démarrer en 2011 et William Hurt, père de sa fille aînée, fera partie de la distribution. Un beau projet en prévision...