Alors que le torchon brûlait déjà entre l'humoriste du web Rémi Gaillard et la SPA de Montpellier – qu'il avait pourtant grandement aidée à récolter des fonds en s'enfermant volontairement pendant quelques jours dans un cage –, cette fois, c'est vraiment fini !
Après enquête, je ne peux pas rester lié à ce refuge
Sur Facebook, Rémi Gaillard a posté un très long message pour mettre les choses au clair et annoncer qu'il claquait la porte. "SOCIÉTÉ PROTECTRICE DE SES DIRIGEANTS. Pour certains, la cause animale est un produit, soumis aux exigences du marché, la chasse férocement gardée d'un club de profiteurs ne connaissant de lois que les seules décrétées par leur Conseil d'Administration, de projets que la gestion boutiquière de leur fond de commerce, d'ambition que le ramassage du fric... des autres. Après enquête, je ne peux pas rester lié à ce refuge. Ci-joint en commentaire, le mail édifiant de la directrice qui explique au président que leur magazine 'Boule de Poils est fait pour faire pleurer dans les chaumières et rapporter... des sous sous'. D'anciens bénévoles, certains qui ont été radiés, d'anciens salariés, certains qui ont été licenciés, d'anciens membres du conseil d'administration et des adoptants m'ont apporté des témoignages et des documents ahurissants. Certaines personnes n'ont carrément pas le droit d'adhérer. Tout est mascarade, je ne peux pas cautionner ça. La polémique, aujourd'hui, pour moi, s'arrête", écrit-il.
Je serai vigilant, à l'heure des comptes
Rémi Gaillard, qui avait tout de même récolté la coquette somme de 200 000 euros, souhaitait notamment que l'argent serve à la construction de plus grands espaces de vie pour les chiens. Un projet qui n'est pas forcément celui des dirigeants de cette SPA. "Je ne regrette rien. Ni mon encagement. Ni mon engagement. J'y ai cru. J'ai bien fait d'y croire. Vous étiez tous là. J'ai cependant pris acte que nous aurons un droit de regard sur l'utilisation de la somme récoltée (210 000 € environ) et que rien ne sera entrepris sans me concerter. À défaut de les convaincre qu'un minimum de liberté vaut mieux qu'une sorte de prison... je serai vigilant, à l'heure des comptes. FORCE EST DE CONSTATER, QUAND MÊME, QU'IL EST PLUS SIMPLE D'ÉCLAIRER DES BOX AVEC DES CHAUFFAGES QUE D'ÉCLAIRER DES ESPRITS", ajoute-t-il.
Je veux rester à la place qui est la mienne
L'humoriste veut aller de l'avant et s'explique. "Assez parlé d'eux... Parlons d'un projet plus beau. Il faut continuer à réfléchir, ne pas s'arrêter de proposer, de confronter, d'imaginer et il faut surtout agir pour devenir une référence du bien-être animal. Au nom de cette cause, je veux rester à la place qui est la mienne : un agitateur, un déconneur absurde, un saltimbanque. Ensemble, les uns avec les autres, ce sera grand. Je suis motivé. Nous ne donnerons de leçons à personne et, sans doute, nous ne serons pas irréprochables en tout... Mais il y a des promesses auxquelles nous ne manquerons pas, des accommodements que nous ne nous ferons pas, Des falsifications et des reniements... Des postures et des impostures... Que nous n'accepterons pas. Chien échaudé", conclu-t-il.
Thomas Montet