Début juillet, le photographe Gaston Bergeret assignait en justice Les Restos du coeur pour l'utilisation du portrait du regretté Coluche qu'il a réalisé en 1985. Une photo symbole, depuis bientôt une trentaine d'années, de générosité.
Mais pour le photographe, le cliché en question a été surexploité, et il estimait avoir subi des atteintes à ses droits du fait de certains usages inappropriés. En effet, il expliquait dans les colonnes de Libération le 3 juillet : "Je continue à autoriser gratuitement l'association des Restos du coeur à utiliser ma photographie sans modification et créditée sur les lieux de distribution de repas : c'était mon engagement initial et je m'y tiens. Je demande aux Restos du coeur et aux exploitants que j'ai assignés de le respecter." Ayant pris contact une première fois avec les Restos du coeur pour être dédommagé à l'amiable, mais n'ayant pas eu de retour, il a choisi de passer par la voie de la justice et ce malgré le fait que la photographie a été retirée des 2 040 centres de distribution.
Cette mésentente, aussi surprenante soit-elle, est à présent de l'histoire ancienne car comme le précise un communiqué de l'association, cette dernière peut réutiliser la célèbre photographie du comique tragiquement tué lors d'un accident à moto en 1986 à l'âge de 41 ans. Le communiqué de presse en question indique : "L'association des Restos du Coeur et Gaston Bergeret, auteur du célèbre portrait de Coluche, ont mis fin au litige les opposant à propos de l'usage de la photographie."
Un accord entre les deux parties a en effet été trouvé, note l'AFP. Gaston Bergeret, qui demandait un dédommagement financier pour l'utilisation antérieure de la photo, "renonce à toute indemnisation pour la passé" et "ne remet pas en cause pour l'avenir son engagement initial, à savoir l'utilisation gratuite de cette photographie par l'association et ses partenaires, dans le cadre des activités des Restos du Coeur". Si Gaston Bergeret ne s'oppose donc pas à l'utilisation charitable du cliché, ce dernier a certainement mieux cadré les conditions de son exploitation.