Invité sur le plateau de 20h30 le dimanche sur France 2 ce 18 novembre 2018 pour y parler de son "seul sur scène" dans la pièce Plaidoiries, Richard Berry s'est largement épanché sur la justice mais aussi sur l'injustice. Lui qui se glisse ainsi dans la peau de cinq avocats en déclamant cinq véritables plaidoiries révèle avoir mis son expérience personnelle au service du jeu. En ligne de mire notamment, cette "injustice" dont a été victime sa soeur Marie, à qui il a donné son rein.
Pour rappel, atteinte d'une maladie génétique orpheline, Marie Berry a subi une première greffe de rein, en 1970, à l'âge de 18 ans. C'est Stella, la mère de Richard Berry, qui lui avait fait don de l'un des siens. Mais trente-trois ans plus tard, alors que l'organe est en rejet chronique, Marie a besoin d'une nouvelle greffe. Cette fois-ci, c'est son frère Richard Berry qui prend la décision de lui donner un de ses deux reins. Face à Laurent Delahousse, il s'est expliqué sur ce choix.
"J'avais déjà eu l'exemple de ma mère qui l'avait fait quelques années avant puisqu'elle avait déjà donné un rein à ma soeur trente ans auparavant. Moi, il était évident que je ne pouvais pas ne pas le faire. Je n'aurais pas pu me regarder dans la glace, raconte-t-il. Et puis, il y a surtout le fait de cette injustice, c'est-à-dire de se dire pourquoi dans une même famille, il y en a un qui naît en parfaite santé, en l'occurrence moi, et pourquoi à côté, ma soeur vit avec cette maladie génétique qui l'handicape complètement et qui fait qu'elle va peut-être mourir... Donc il fallait que je répare cette injustice. J'ai deux reins, donc je me disais que c'était une façon de plaider sa cause et de lui donner le mien."