C'est un "miracle" auquel le public osait à peine croire. Mais Richard Bohringer l'a fait. Après s'être battu contre un cancer du système nerveux, le comédien de 81 ans remonte sur scène, au Théâtre de l'Atelier, dans le 18e arrondissement de Paris. L'acteur évoque son parcours face aux sièges rouges de la salle dans Quinze Rounds, une adaptation de son autobiographie parue chez Flammarion en 2016 qui a été mise en scène par sa fille Romane Bohringer. C'est elle, d'ailleurs, qui l'aide à se hisser sur les planches, dès que possible, selon les informations du journal Le Parisien.
"D'un pas hésitant, s'appuyant sur le bras de sa fille Romane", Richard Bohringer retrouve les spectateurs, peut-on lire dans les pages du journal quotidien. Il faut dire que l'acteur a traversé bien des étapes et qu'il ne pensait pas, un jour, pouvoir jouer à nouveau. "Je n'en parlerai pas, explique-t-il à propos de sa lutte et de sa convalescence. Je me suis absenté. Je reviens de très loin, oui. Et c'est avec un très grand bonheur que je retrouve la scène." La salle du Théâtre de l'Atelier est symbolique pour lui. En 2015, il y donnait la réplique à sa fille dans J'avais un beau ballon rouge.
J'aimerais bien me sortir tout à fait de ça pour la laisser se reposer
"Se tenant à un mur au bord de scène", Richard Bohringer remercie le public tous les jours à 19h, sauf les lundi et jeudi, et le dimanche à 15h. Il a, également, une tendre pensée pour sa fille Romane. "C'est elle qui a déjoué tous les pronostics, assure-t-il. Moi, je n'ai fait qu'obéir à ses ordres J'ai eu la conviction qu'elle avait raison. Elle m'a donné envie. Je ne pensais pas revenir au théâtre. C'est grâce à Romane, à son talent depuis des années."
Il y a une autre femme qui l'a aidé à sortir la tête de l'eau, malgré ses nombreux soucis, c'est Astrid, la femme qu'il a rencontrée dans les années 1980 et qu'il a épousée en 1986. "J'aimerais bien me sortir tout à fait de ça pour la laisser se reposer un peu, conclut l'acteur. Comme disent les médecins, être accompagnant, c'est dur. Ca prend beaucoup de sa propre vie, c'est admirable ce que fait Astrid. Elle est belle, ma famille. Je l'aime..." Une touchante déclaration aux femmes de sa vie.
Retrouvez l'interview intégrale de Richard Bohringer dans le journal Le Parisien du 31 octobre 2023.