Plus de 80 films à son actif, un César du Meilleur acteur sous le bras, actuellement à l'affiche du drôlissime L'innocent de Louis Garrel et bientôt dans la série La part du feu sur Netflix... on peut dire que Roschdy Zem suit un parcours sans faute. Véritable touche à tout, il est passé pour la sixième fois derrière la caméra est présente le fruit de son travail, Les Miens, le mercredi 23 novembre 2022. De nature extrêmement pudique, le grand complice de Sarah Poniatowski, 57 ans, se livre finalement un peu à travers ce long-métrage en partie autobiographique. Toute ressemblance avec des personnes ou des situations ayant existé serait, donc, parfaitement volontaire.
Il ne prenait jamais le temps de demander comment on allait
Les Miens retrace l'histoire de Ryad, un présentateur télé éloigné de ses trois frères et de sa soeur quand l'un d'entre eux est victime d'un grave traumatisme crânien. Ce qui oblige le clan à se ressouder. Voilà qui parle à Roschdy Zem, et surtout à son frère Mustapha, qui a lui-même retrouvé son aîné après "vingt ans d'absence" quand il a été victime d'un accident terrible. "Roschdy était déconnecté de la réalité et des autres. Il venait aux repas familiaux, mais ne prenait jamais le temps de demander comment on allait, raconte Mustapha au journal Le Parisien. Quand j'ai eu mon accident, il m'a accompagné chez le médecin, on s'est remis à jouer de la guitare ensemble, à rigoler comme avant. Aujourd'hui, Roschdy revient à l'essentiel. Je sais combien il m'aime, même s'il ne sait pas tellement le montrer."
Le film Les Miens est une sorte de mea culpa pour Roschdy Zem, qui adresse ce joli projet à tous les membres de sa famille. On retrouve d'ailleurs, à l'affiche du long-métrage, les deux enfants du réalisateur, Nina et Chad. S'il a toujours été "en marge de la famille", c'est aussi parce qu'il a grandi de manière un peu différente. Il a effectivement passé 5 ans dans un pavillon situé près de Bruxelles pendant que sa famille habitait dans un HLM à Gennevilliers, sous les conseils du Secours catholique, pour soulager la fatigue de ses parents - ils ont eu, en tout, cinq enfants. "Ma famille a vécu cette séparation comme un traumatisme, assure-t-il. Mais je garde de ces années un très bon souvenir. Je les considère comme une richesse dans mon parcours..."
Retrouvez l'interview intégrale de Roschdy et Mustapha Zem dans le journal Le Parisien.