Après bientôt un an de forfait forcé, et à quelques jours seulement de la défense de sa couronne à Wimbledon, Serena Williams effectuait mardi son retour sur les courts, et sous haute surveillance.
Blessée au pied en juillet 2010, lors d'une sortie dans un restaurant de Munich, juste après son triomphe sur le gazon londonien, l'Américaine avait été contrainte à une opération et une longue, très longue convalescence. Pire, en 2011, alors qu'elle tergiversait prudemment quant à son retour aux affaires tennistiques, l'ancienne patronne du circuit féminin était affectée d'une embolie pulmonaire qui contrecarrait ses plans et plombait dramatiquement son moral, avec la perspective d'une fin de carrière obligée. Mais non.
Quelques jours après avoir enfin officialisé pour de bon son retour à la compétition, la plantureuse panthère, actuellement 26e joueuse mondiale, affrontait Tsvetana Pironkova (34e au classement mondial), demi-finaliste à Wimbledon en 2010, lors de son entrée en lice à Eastbourne, tournoi "de chauffe" (mais doté de 618 000 dollars tout de même) avant Wimbledon. Le premier set a pu faire craindre un come-back douloureux, la Bulgare emportnt rapidement la manche (6-1), mais l'Américaine, battante exemplaire, a ensuite pris le rythme (6-3, 6-4) pour gagner son premier match depuis presque un an, en un peu plus de deux heures de jeu. Et de remercier le public : "C'est génial d'être de retour (...) Je suis un peu rouillée, mais être de retour sur gazon, c'est génial. Je prends vraiment les choses jour après jour. Je suis vraiment heureuse."
Un bonheur venant rarement seul, sa soeur Venus, qui effectue elle aussi son retour à Eastbourne après plusieurs mois d'absence depuis janvier 2011, avait battu la veille Andrea Petkovic, 11e mondiale. Dans le meilleur des cas, les soeurs Williams pourraient célébrer leur grand retour... en s'affrontant en finale.