A Noël, tout peut arriver. Et, tandis que les inédits du King of Pop proposés par Sony avec l'album Michael (premier d'une supposée lingue série) se débattent avec la controverse, Mercury (Universal) joue à son tour la carte du track anthologique sorti des cartons : et c'est un bon vieux Gainsbourg des familles qui est en écoute sur le site officiel dédié à l'artiste, annonciateur d'un coffret rétrospectif composé d'inédits qui paraîtra le 2 mars 2011, en commémoration du décès de l'artiste 20 ans précisément auparavant !
L'histoire est belle : en 2001, le titre Comme un boomerang ressurgissait comme... son titre l'indiquait, à la faveur d'un duo mémorable d'Etienne Daho et de Dani (puis, en 2005, dans une reprise anglophone étonnante signée Feist et Gonzales), pour qui la chanson avait été écrite à l'origine. "On était dans l'euphorie puisque la chanson était prévue pour l'Eurovision (...). C'était fantastique, on était dans un studio à la sortie de Paris. C'était très sympa", se remémorait jeudi Dani au micro d'Europe 1. Censée représenter la France au concours de l'Eurovision 1975, un rendez-vous que le grand Serge avait déjà marqué de son empreinte 10 ans auparavant en offrant Poupée de cire, poupée de son à France Gall (pour le Luxembourg), Comme un boomerang, jugée trop radicale, sera écartée, et Dani avec (c'est Nicole Rieu qui défendra cette année-là les couleurs françaises, se classant quatrième avec Et bonjour à toi l'artiste).
Malgré ce revers, la chanson est destinée à voir le jour, et Gainsbourg enregistre en 1975 sa propre version pour guider Dani. Le morceau ne paraîtra finalement jamais, et la maquette de Serge Gainsbourg sera purement et simplement oubliée, jusqu'à sa résurgence en Allemagne tout récemment. La version remasterisée et modernisée, qui fait dire à Dani que la chanson "n'a pas pris une ride", sera diffusée sur les ondes dès le 7 janvier prochain : pour l'heure, Comme un boomerang version Serge Gainsbourg - 1975 est disponible en exclusivité sur le site officiel (cliquez ici), et nous vous en offrons un extrait ci-dessus.
G.J.