En début de mois, Benoît Paire avait passé à peu près autant de temps en tribunes avec sa petite amie Shy'm comme spectateur de l'Open Sud de Montpellier que sur le court, où il avait été évincé sans gloire dès son entrée en lice par son compatriote Paul-Henri Mathieu. Une nouvelle illustration d'un début de saison 2016 pourri (notamment par les blessures), à l'envers des belles promesses esquissées par l'exercice précédent. Trois semaines plus tard, les sourires sont de retour sur le visage de la chanteuse et des parents du tennisman : à l'Open 13 de Marseille, il vient de renouer avec son meilleur niveau pour signer une belle performance et gagner le droit de disputer, ce samedi 20 février à partir de 15h10, une demi-finale.
Cette semaine, Benoît Paire a renoué avec les ondes positives. L'électrique numéro 5 français, actuellement classé au 22e rang mondial, s'est d'abord défait du piège Simone Bolelli, puis, en se faisant une frayeur, de l'invité surprise Vincent Millot, issu des qualifications, avant de défier la tête de série numéro un du tournoi provençal, son ami Stan Wawrinka. 4e joueur mondial, le Suisse, pas au mieux, n'a pu enrayer la belle dynamique de l'Avignonnais, qui, en trois sets (6-4, 1-6, 7-5), l'a battu pour la deuxième fois de sa carrière, après un précédent succès en 2013. Par la même occasion, il s'offrait à nouveau le scalp d'un joueur du Top 10 mondial après ses deux victoires sur Kei Nishikori en 2015. Et pour le coup, Paire n'a pas manqué de savourer : "J'étais vraiment ému à la fin du match, a-t-il réagi devant la presse. C'est une victoire qui va me faire du bien. J'ai retrouvé mes jambes et mes sensations de l'an dernier. Quand je me sens bien comme ça sur le court et que la tête tient, je suis capable de battre à peu près n'importe qui. Je sentais que j'étais dynamique et quand on est comme ça, on a envie d'écraser l'autre. Je venais de faire trois semaines telllement pourries que je m'étais dit qu'il fallait que je prouve que je n'étais pas arrivé par hasard dans le Top 20."
Dans les tribunes aussi, on savourait, dans le camp du joueur de 26 ans. Entourée de Philippe et Eliane Paire, les parents de son amoureux, Shy'm était une fois encore, comme souvent au cours des derniers mois, absorbée dans les échanges et attentive jusqu'au point final, conclu de belle manière par un lob.
Il n'aura pas trop de leur soutien à nouveau cet après-midi, au moment de défier le Croate Marin Cilic. Même si, revigoré par sa perf', Paire se sent confiant : "Ça va faire taire pas mal de monde, tous ces gens qui sont contents quand je perds. On a parfois l'impression que trois défaites d'affilée, c'est la fin du monde. Cilic, je l'ai déjà battu. Si je sers bien et que je conserve ces sensations, j'ai les armes pour passer", assurait-il vendredi.
"Fight, mental, allez", écrivait samedi matin Benoît avant d'aborder ce duel pour une place en finale. Sur son compte, Shy'm a plutôt fait baver ses abonnés avec la photo d'un Monaco au soleil couchant...