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Exactement quarante ans après que Simone Veil défendait devant l'Assemblée nationale sa loi sur le droit à l'avortement, France 2 diffuse le téléfilm retraçant la genèse de son vote. Pour incarner l'éminente femme politique, le choix s'est porté sur Emmanuelle Devos. Transformée en ministre, elle est bluffante. Dans TéléObs, elle raconte comment elle s'est glissée dans la peau de cette femme qui a fait l'histoire et à qui Catherine Deneuve vient de rendre hommage.
Pour la préparation, Emmanuelle Devos, césarisée pour Sur mes lèvres et A l'origine, l'a "regardée le plus possible, jusqu'à ce qu'elle [lui] rentre dans le corps". Et d'ajouter : "Tous les jours pendant un mois et demi." C'est ainsi que la comédienne a pu voir à quel point Simone Veil n'était au début pas à l'aise avec les médias : "Il lui a fallu deux ans pour apprivoiser la caméra." Pour le physique, pas besoin de transformation radicale pour ressembler à la grande dame : "Si vous faites un petit 36, un trailleur en tweed de chez Chanel vous fait prendre deux tailles immédiatement. Ces vêtements sont terrifiants... Simone ne portait que des vêtements qui grossissent."
Emmanuelle Devos n'a jamais rencontré Simone Veil, 87 ans, pour les besoins du téléfilm : "J'ai essayé, plutôt mollement, mais... Ses fils n'ont pas voulu me parler. (...) Ils ont vu le film et sont ravis qu'on ne leur ait pas demandé la permission de le tourner, parce qu'ils ne l'auraient pas donnée. Il paraît qu'elle est très diminuée... Je ne sais pas s'ils vont lui montrer." Son mari Antoine Veil, ancien haut fonctionnaire et dirigeant d'entreprises, est mort le 12 avril 2013.
Le féminisme de Simone Veil est né de la situation que vivait sa mère : "Elle était affectée par son statut de femme soumise, contrainte à la seule tenue du ménage. La banalité du quotidien de ce que subissaient les femmes des années 1930", raconte Emmanuelle Devos en parlant de la mère de l'ancienne ministre. "Elle l'appelle 'môman' comme si elle avait 4 ans", ajoute la comédienne, qui a regardé des interviews où Simone Veil, passés 60 ans, évoque sa mère. Elle est morte du typhus dans le camp de concentration nazi de Bergen-Belsen. Simone Veil, survivante, porte en elle la douleur des déportés rescapés.
Retrouvez l'intégralité de l'interview dans le magazine Télé Obs et sur le site
Pour la préparation, Emmanuelle Devos, césarisée pour Sur mes lèvres et A l'origine, l'a "regardée le plus possible, jusqu'à ce qu'elle [lui] rentre dans le corps". Et d'ajouter : "Tous les jours pendant un mois et demi." C'est ainsi que la comédienne a pu voir à quel point Simone Veil n'était au début pas à l'aise avec les médias : "Il lui a fallu deux ans pour apprivoiser la caméra." Pour le physique, pas besoin de transformation radicale pour ressembler à la grande dame : "Si vous faites un petit 36, un trailleur en tweed de chez Chanel vous fait prendre deux tailles immédiatement. Ces vêtements sont terrifiants... Simone ne portait que des vêtements qui grossissent."
Emmanuelle Devos n'a jamais rencontré Simone Veil, 87 ans, pour les besoins du téléfilm : "J'ai essayé, plutôt mollement, mais... Ses fils n'ont pas voulu me parler. (...) Ils ont vu le film et sont ravis qu'on ne leur ait pas demandé la permission de le tourner, parce qu'ils ne l'auraient pas donnée. Il paraît qu'elle est très diminuée... Je ne sais pas s'ils vont lui montrer." Son mari Antoine Veil, ancien haut fonctionnaire et dirigeant d'entreprises, est mort le 12 avril 2013.
Le féminisme de Simone Veil est né de la situation que vivait sa mère : "Elle était affectée par son statut de femme soumise, contrainte à la seule tenue du ménage. La banalité du quotidien de ce que subissaient les femmes des années 1930", raconte Emmanuelle Devos en parlant de la mère de l'ancienne ministre. "Elle l'appelle 'môman' comme si elle avait 4 ans", ajoute la comédienne, qui a regardé des interviews où Simone Veil, passés 60 ans, évoque sa mère. Elle est morte du typhus dans le camp de concentration nazi de Bergen-Belsen. Simone Veil, survivante, porte en elle la douleur des déportés rescapés.
Retrouvez l'intégralité de l'interview dans le magazine Télé Obs et sur le site