En l'espace de quelques heures, la séquence a fait le tour du web.... Invité du talk-show de Laurent Ruquier, On n'est pas couché, samedi 1er novembre, Patrick Sabatier a laissé entendre à plusieurs reprises que Soizic Corne, son ex-complice de l'émission Les Visiteurs du mercredi dans les années 1970, était décédée.
"Quand ils sauront le calvaire..."
Au lendemain de la diffusion de l'émission, nos confrères de Télé 2 Semaines sont parvenus à entrer en contact avec Denys Corne, frère de l'ex-présentatrice de programmes pour la jeunesse. Dans cet entretien, il dénonce avec virulence le manque de professionnalisme de la production d'On n'est pas couché, comme le manque de délicatesse des plaisanteries lancées autour de la table lors de ce moment de flottement.
"Quand on se dit professionnel, on vérifie ses informations. On peut réussir à retrouver tout le monde, la preuve ! Ils auraient dû vérifier et couper la séquence au montage. Ils ont voulu faire du buzz", dénonce ainsi Denys Corne.
Il déplore surtout que la productrice Catherine Barma n'ait pas eu la délicatesse de couper la séquence au montage : "On peut se planter en direct, ça arrive. Mais là, l'émission est enregistrée, il y a des assistants, ils auraient pu se renseigner. Pourquoi la productrice n'a-t-elle pas coupé la séquence ? Pourquoi l'animateur annonce-t-il que ça ne sera pas coupé au montage ? Ils sont bien allés chercher une photo sur Internet pour l'intégrer dans l'émission !", souligne-t-il tout à fait justement.
Le frère de Soizic s'insurge contre la politique du buzz à tout prix, qui fait parfois énormément de mal aux personnes concernées : "Du moment que ça fait du buzz et de l'audience, on se moque des conséquences, même si c'est au détriment des personnes."
Une situation d'autant plus délicate que Soizic Corne est dans un état de santé préoccupant depuis quelque temps : "Elle est dans une situation dramatique au niveau de sa santé et de son moral. La famille va réagir officiellement dans les prochains jours. Quand ils sauront le calvaire par lequel Soizic est passée, comme beaucoup de malades dans sa situation, les gens seront sidérés." La famille songerait même à saisir la justice : "Il y a bien un moment où il faut assumer ses propos à l'antenne."
Des excuses inévitables
La colère de la famille est compréhensible. Pour rappel, le polémiste Aymeric Caron interrogeait Patrick Sabatier sur les raisons pour lesquelles il n'a pas interviewé Soizic Corne, pour son livre 60 ans... Et Alors ?. "Ça n'est pas possible, je crois. (...) Elle n'est pas disponible...", avait-il répliqué. Etait-il informé de son état de santé ? Difficile à dire... Quelques secondes plus tard, Patrick Sabatier, le ton incertain, ajoutait ainsi : "Je crois qu'elle n'existe plus... Je crois... Je crois..."
Aymeric Caron soulignait ne pas avoir trouvé "ce renseignement", à propos de l'hypothétique décès de Soizic Corne. Et Sabatier de conclure : "En tout cas, c'est ce que l'on m'a dit."
Entre un Aymeric Caron désemparé d'apprendre le prétendu décès de son idole de jeunesse et une Léa Salamé pliée de rire par la gêne qui s'est emparée du plateau, Laurent Ruquier avait alors trouvé une conclusion maladroite : "Disons qu'elle est quelque part entre la vie et la mort..."
Une intervention de Laurent Ruquier par voie de presse, ou lors de la prochaine émission d'On n'est pas couché, afin de présenter des excuses semble inévitable.
Joachim Ohnona