Lors du 25e Téléthon, Sophie Davant - accompagnée de Gad Elmaleh, parrain exceptionnel - a de nouveau réussi à battre le record de promesses de dons. Si elle a commencé par faire la pluie et le beau temps sur France Télévisions, aujourd'hui, Sophie est l'un des visages les plus incontournables du petit écran. Femme moderne, journaliste talentueuse, Sophie Davant se confie dans les pages de Femme Majuscule.
Très aimée du public, elle explique cette popularité : "Je suis à l'antenne depuis vingt-quatre ans, je m'invite dans les foyers tous les jours, comme je suis dans la vie : ni d'une beauté inaccessible, ni en ayant l'air d'une piqueuse de mari. Les femmes me voient au naturel. Je suis comme elles, elles me connaissent bien."
Pour elle, les femmes doivent encore trop souvent payer leur liberté et ce, dans tous les milieux professionnels, y compris à la télé. "Il y a tellement d'animatrices Kleenex ! J'ai la chance d'être là depuis longtemps, d'avoir une image, d'avoir pu m'exprimer, avec un savoir-faire que d'autres n'ont pas", explique-t-elle.
A la tête de C'est au programme et de Toute une histoire, Sophie Davant est une femme sensible qui prend très à coeur les histoires de tous ces gens qu'elle rencontre. Fière d'avoir pu apporter un record au Téléthon, elle a toujours ressenti le besoin de mettre ses compétences au service de causes qui lui tiennent à coeur. Elle revient alors sur la mort de sa mère, un événement qui l'a marquée et lui donne l'envie d'oeuvrer dans ce sens : "Je crois avoir toujours eu cette conscience. Peut-être parce que j'ai perdu ma mère à 20 ans. Elle en avait 44 lorsqu'elle a eu un cancer du sein. Depuis, j'ai une sorte de revanche à prendre, en son nom. Mais il y a encore plein de situations où je pense à ma mère et où elle me manque..."
A 48 ans, Sophie Davant se sent plus en accord que jamais avec elle-même. "Je me sens mieux qu'à 20 ans car, à l'époque, je n'avais pas du tout confiance en moi", confie-t-elle. Aujourd'hui, pas question pour l'animatrice de passer sur le billard pour s'offrir un petit coup de bistouri, elle garde d'ailleurs un très mauvais souvenir de son expérience de la chirurgie esthétique. Elle raconte : "Il y a un an et demi, je suis allée en reportage dans une clinique esthétique. Là-bas, on me propose une injection de Botox. Comme je n'ai pas osé dire non, pour faire plaisir, je me suis laissée faire, sans savoir si le type était compétent ou pas... Je suis ressortie défigurée, avec une bouche de canard horrible. Une catastrophe. J'étais à l'antenne le lendemain... Mon visage est mon outil de travail, je n'aurais pas dû accepter sans réfléchir."
Grâce à cette (mauvaise !) expérience, la journaliste est sûre d'une chose, elle ne repassera pas par la case Botox et la déconseille à toutes les femmes : "C'était affreux. Cela m'a servi de leçon. On est vite défigurée." En revanche, elle ne comprend pas celles qui n'assument pas d'avoir eu recours à la chirurgie esthétique : "Ça m'énerve, ces actrices qui disent n'avoir rien fait alors que ça se voit comme le nez au milieu de la figure ! On le fait, on l'assume..."
Côté couple, Sophie Davant doit souvent faire face à des rumeurs de divorce. Mariée à Pierre Sled, sous-directeur des programmes de France 3 (en-dessous de Thierry Langlois), la journaliste niait encore il y a quelques semaines l'existence d'une potentielle rupture entre eux. Aujourd'hui, elle évoque sa conception d'un couple : "Les femmes s'affirment de plus en plus avec le temps. Et le couple devient un défi incroyable ! On se rencontre à 25 ans. Au bout de vingt-ans, a-t-on mûri de la même manière ? Parfois oui, parfois non. Alors il faut décider : soit on reste, soit on s'autorise à vivre autre chose."
Sophie Davant aurait pu être chef d'entreprise et avoir sa propre maison de production mais ce n'est pas la voie professionnelle qu'elle a décidé de privilégier. Elle a ainsi préféré "dégager du temps pour" ses enfants. Son leitmotiv ? "Je suis mue par la curiosité : écrire, voyager, transmettre, rencontrer, aimer, être vivante...", confie cette femme sûre d'elle, posée et heureuse.
Chloé Breen