Douze ans après avoir participé à la première télé-réalité française, Loft Story, le sympathique Steevy Boulay, 32 ans, se prête de nouveau au jeu d'une émission : Splash, le grand plongeon où il se jettera littéralement à l'eau. A cette occasion, la star de Loft Story a donné une interview au site de L'Express où il revient sur sa participation à Loft Story, son mentor Laurent Ruquier ou encore l'homosexualité ! Une interview que l'on peut résumer par cette phrase : "J'ai toutes les tares, je suis gay, arabe, de droite et catho."
De Loft Story, il garde des souvenirs marquants. Il se rappelle sa candidature qu'il avait laissée sur sa cheminée pendant plus d'un mois et demi avant de se décider à l'envoyer. Avec le recul, Steevy sait que la télé-réalité n'est plus ce qu'elle était : "On n'était pas calculateur, à aucun moment j'ai pensé être starifié à ce point-là." Se souvenir de son premier autographe à la sortie de Loft Story lui donne encore la chair de poule. "C'est trop fou pour être vrai, j'ai réalisé mon rêve le plus fou", confesse-t-il.
Il parle ensuite de celui qu'il appelle son "pygmalion", Laurent Ruquier, à qui il doit tout. Théâtre, radio, télé, Laurent Ruquier lui a ouvert les portes d'un nouveau monde. Mais l'ancienne star de télé-réalité a dû prouver qu'il était à la hauteur auprès de celui qu'il qualifie aussi de "tyran" : "Je dois tout le temps être en train de prouver, j'ai pas encore gagné ma place, ma position - et je mesure ma chance -, j'ai toujours l'impression d'arriver carré, d'être irréprochable, de bosser plus que les autres."
Après la télé et la radio, Laurent Ruquier l'a lancé au théâtre dans La presse est unanime en 2003. Là encore, il lui a fait confiance alors que rare sont ceux qui pariaient sur sa réussite. "On est en train de monter le Titanic", disaient les techniciens. Encensé par les critiques, Steevy Boulay était content d'avoir enfin pu convaincre. Aujourd'hui, c'est avant tout un homme heureux, qui a su se construire après la télé-réalité : "Je suis profondément heureux, j'aspire à être heureux. J'ai ma bulle, mon chéri, ma maman, mes chiens, mes amis...
Interrogé sur l'homosexualité, il se souvient de son papa qui lui avait dit : "Si je te vois embrasser un mec, je te colle un poing dans la gueule." Il comprend et souligne la difficulté pour un enfant d'annoncer une telle nouvelle à ses parents : "Mes parents n'étaient pas cons, mais le dire, avoir le courage de dire 'je suis pas comme les autres', et détruire un rêve, le rêve d'une famille, c'est dur pour un enfant."
Steevy livre enfin son sentiment sur la question du mariage pour tous : "L'amour est quelque chose d'universel, le principal est d'être heureux."
Interview à retrouver sur le site de "L'Express"